Scénario : Joachim Hérissé
Dessin : Marion Bulot
Éditeur : Virages graphiques
Sortie : 31 mai 2024
Genre : Jeunesse
Le principe de la boucle temporelle a été très souvent utilisé au cinéma, que l’on pense à Groundhog Day avec Bill Murray en 1993 ou encore très récemment River, une pépite japonaise qui nous avait séduite au dernier BIFFF. Par contre, l’utiliser dans un récit jeunesse qui nous parle de harcèlement scolaire est plus rare et mérite d’être souligné tant le résultat est convaincant.
Timéo, un garçon de huit ans, vit avec sa grand-mère à la lisière de la ville. De nature hypersensible, tout le terrorise : la ville, l’inconnu, les autres. Pour l’aider à vaincre ses peurs, sa mamie lui donne un caillou magique lui permettant de recommencer la même journée et d’apprivoiser ses angoisses. En allant à l’école, Timéo fait la connaissance de Roya, une jeune manouche téméraire dont le campement vient de s’installer de l’autre côté de la route. Alors que tout semble les séparer, ils vont se retrouver projetés ensemble dans une incroyable aventure…
Si la boucle temporelle est utilisé comme ressort narratif principal, les sujets abordés sont multiples. Le caillou nous parle de harcèlement scolaire et de droit à la différence, de racisme mais également de la difficulté de grandir et d’accepter le temps qui passe. L’album respire la bienveillance et la douceur et que l’on soit enfant ou adulte, on ne peut qu’être emporté par ce récit plein de tact et de sensibilité.
D’autant plus que celui-ci est porté par les graphismes très chaleureux de Marion Bulot, de véritables aquarelles qui s’admirent sans modération.
Il y a des albums qui vous enveloppent de douceurs et vous laissent une agréable sensation de chaleur une fois terminé. Le caillou est un de ceux-là. Une belle histoire de vie, un récit initiatique qui devrait plaire à tous les enfants mais qui comporte des enseignements applicables à tout âge.