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    d’Adil El Arbi et Billal Fallah

    Thriller

    Avec Geert Van Rampelberg, Sanaa Alaoui, Laura Verlinden

    Sorti le 5 novembre 2014

    Eva Hendrickx (Laura Verlinden) est journaliste pour une grande chaîne de la télévision belge et prépare un documentaire sur les quartiers « difficiles » de Bruxelles. Elle décide de s’immerger au cœur de la situation afin de comprendre comment y est réellement la vie. Au détour de rencontres, elle fait la connaissance de Lahbib (Nabil Mallat), un voyou des quartiers craint et respecté. À son contact, Eva se plonge dans la réalité : la solidarité, le sens de la famille et de l’honneur, les réunions informelles sur le trottoir mais aussi les violences et les discriminations subies au quotidien. Investie par sa tâche, bien qu’ambitieuse et désireuse d’être reconnue par ses pairs, elle s’attache progressivement à Lahbib et son environnement.

    Adil El Arbi et Billal Fallah, dans leur premier long-métrage, nous offre une opportunité intéressante de se questionner sur la vision erronée que peuvent avoir certains médias à vocation sensationnelle sur les quartiers dits « chauds ». On comprend très bien leur point de vue sur le facteur manipulation qui vient faire pression sur l’objectivité.

    À travers des images calibrées, la vision développée autour des dites communautés subit des travers d’interprétation. À ce niveau, donc, l’objectif est plutôt atteint. On notera également la prouesse de jeu de Nabil Mallat qui avait déjà collaboré avec les deux réalisateurs dans un précédent court-métrage. Son duo avec Laura Verlinden fonctionne plutôt bien du fait de leurs profils à la fois opposés et compatibles.

    Cependant, quelques éléments sont un peu maladroits : certains effets sont peut-être utilisés à outrance et viennent casser le rythme et le scénario expose, par moment, quelques extravagances obsolètes. Malgré tout, au vu du petit budget attribué au film – seulement soixante-mille euros -, on peut dire que cette première production est une réussite globale qui a toute légitimité à questionner sur la montée en puissance de la stigmatisation.

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