42ème édition du BIFFF : entre vampire, slasher, coucou et monstre sous le lit au Palais 10
Pour la troisième année consécutive, le BIFFF s’installe au Palais 10. Avec une sélection de films toujours aussi variée en genre et en provenance, le BIFFF reste un excellent lieu de découvertes cinématographiques. La force du festival, c’est définitivement sa programmation, qu’on y vienne pour un ou deux films précis ou qu’on puisse avoir la chance d’y aller plus régulièrement pour découvrir des films un peu au hasard. Pour avoir vu 13 films durant cette édition, avec du très bon et du moins bon, l’expérience du BIFFF reste tout de même très positive.
Petit coup de coeur de cette édition, le film Mourir or not mourir, une comédie originale française sur une équipe de cinéma petit budget qui se rend compte que tuer ses figurants passe beaucoup mieux à la caméra que de les faire jouer, et en plus comme ça il ne faut pas les payer. Avec des notes d’humour subtiles et bien placées, ce film est le plus drôle de ma sélection de cette édition. D’ailleurs très bien accueilli par le public qui a rempli le ciné 2, a eu l’occasion de placer quelques blagues au bon moment et à clôturé la projection par des applaudissements.
Coté outre Atlantique ce sont les films américains Your Monster et Cuckoo, tous les deux lauréats du Silver Raven qui se démarquent. Avec des styles très différents, le premier étant une comédie romantique décalée sur un fond de vengeance et de reprise de confiance en soi et le second partant plutôt sur une ambiance horrifique à comportement animalier parasite dans les Alpes allemandes. Les deux films étant aussi bons l’un que l’autre, confirmés par leur remise de prix et par les salles qu’ils ont quasi remplie.
Une mention spéciale est à donner pour Humanist vampire too sensitive to kill, un long métrage québécois qui relate le dilemme d’une jeune vampire qui sera contrainte de tuer pour survive et sa rencontre avec un jeune aux tendances suicidaires voulant l’aider. Le tout dans une ambiance très premier amour et jeux de regards maladroits.
Dans un style plutôt adapté au BIFFF le film canadien In a violent nature est un slasher très efficace est assez unique en son genre, partiellement filmé derrière le tueur, offrant une vue sur ses déplacements lents, ponctués de quelques meurtres ultra violents et parfois franchement inventif. Le film sera récompensé par la mention spéciale de la catégorie White Raven.
On peut citer en plus les films The Soul Eater, un thriller français sur fond d’enlèvement d’enfants et de secte dans un village perdu dans les montagnes et Your Lucky Day, une histoire de lotto gagnant, de meurtre, d’envie et de vengeance dans une supérette américaine. Dans un style tout à fait différent, le film Shirkoa, adapté d’un court-métrage indien, propose un univers en animation aux allures spirituelles entre dictature et monde psychédélique.
Pour clôturer cette édition du festival, mon dernier film visionné sera le lauréat du White Raven, reprojetté dans le ciné 2 le dernier jour du festival, le long-métrage japonais River. Reprenant l’idée d’une boucle temporelle qui se répète durant tout le film, les protagonistes doivent trouver une solution pour briser la boucle et relancer le temps normalement. Une bonne note tout en poésie et humour dans des décors de village japonais traditionnel hors du temps pour clôturer cette 42ème édition du BIFFF.