Titre : Les sept vies du moine
Auteur : Olivier Barde-Cabuçon
Editions : Actes Sud
Date de parution : 06 mars 2024
Genre : Polar historique
Mêler littérature et histoire, c’est ce que fait Olivier Barde-Cabuçon à travers le personnage du commissaire aux morts étranges, un protagoniste dont huit enquêtes ont déjà paru dans la collection Actes noirs. La nouvelle aventure de celui-ci, Les sept vies du moine, nous fait voyager dans le Lyon du 18ème siècle, où art de la teinture et alchimie viennent troubler la quiétude des lieux.
Lyon, 1760. De retour du Caire et entouré de sa compagne égyptienne, l’envoûtante Yasmina, et de son père, le fameux moine hérétique, le chevalier de Volnay se retrouve confronté à une série de morts mystérieuses. Chaque victime a été immolée par les flammes. Le commissaire aux morts étranges devra plonger au cœur des secrets de la ville, dans les hautes sphères du pouvoir, entre vol de formules chimiques, découverte d’un cabinet aux multiples curiosités et d’une surprenante loge maçonnique.
Une action qui tarde à se concrétiser
Si tous les éléments étaient réunis pour faire de ce récit une aventure passionnante, on ressent malheureusement dès les premières pages une certaine lourdeur dans l’écriture, formules ampoulées et bavardages qui ne nous quitteront plus jusqu’à la conclusion de cette enquête. On sent que l’auteur maîtrise son sujet et il réussit d’ailleurs très bien à nous plonger dans le Lyon du 18ème grâce à des descriptions détaillées et à l’emploi d’expressions locales, mais tout cela reste au stade de l’agréable description, faute d’un scénario digne de ce nom. Et là encore, l’auteur introduit pourtant de nombreux éléments qui pourraient faire décoller l’intrigue, ce que confirme le dernier chapitre du roman, mais malheureusement, tout est trop dilué dans des bavardages incessants qui détournent le lecteur de l’action.
Les sept vies du moine est, malgré un bon matériel de base, un roman qui déçoit et ne convaincra pas les amateurs de roman policier. Un ouvrage dont on attendait beaucoup mais qui nous laisse sur notre faim, et que l’on ne peut vous conseiller la lecture.