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    « La Déesse et le Marchand », épopée moderne

    Titre : La Déesse et le Marchand
    Auteur : Amitav Gosh
    Editions : Actes Sud
    Date de parution : 6 septembre 2023
    Genre : Roman

    Auteur de nombreux romans et essais salués par la critique internationale, Amitav Gosh est un des plus célèbres écrivains indiens contemporains. Avec son nouveau roman La Déesse et le Marchand, il nous emporte, telle l’Odysée d’Homère dans un voyage à travers les mers, sur la route de ceux qui cherchent un avenir meilleur. Et si la subtilité n’est pas toujours de mise, un des grands atouts du récit est de nous faire vivre une grande épopée où Art, littérature et enjeux sociaux se conjuguent.

    Deen, vendeur de livres anciens, partage sa vie entre New York et Kolkata. Lors d’un séjour en Inde, ce spécialiste du folklore bengali entend parler d’une fable méconnue. Un marchand, persécuté par la déesse des serpents, se serait lancé dans une fuite éperdue à travers des contrées imaginaires. Sur une impulsion, Deen embarque pour la réserve naturelle des Sundarbans, à la frontière du Bangladesh, afin de visiter le sanctuaire dédié à ce marchand. C’est le début d’une folle équipée, de la mangrove indienne à la lagune vénitienne.

    Une grande aventure

    Lire La Déesse et le Marchand, c’est s’embarquer dans une aventure où l’universalisme du propos efface les barrières culturelles, et se laisser emporter par un jeu de piste où la légende trouve sa place dans notre monde actuel, établissant un parallèle intéressant entre les deux époques. C’est un roman très agréable à lire que l’on dévore comme une chasse aux trésors, qui nous fait découvrir de nouvelles contrées et appréhender d’un autre œil ce que l’on pensait savoir sur notre propre histoire.

    Un certain manque de subtilité

    Un des seuls points négatifs est qu’à force de vouloir montrer les parallèles entre les deux époques et faire de la légende, la carte qui mènera nos aventuriers des temps modernes à bon port, l’auteur manque parfois de subtilité dans la forme, insistant très fortement sur les événements miraculeux, comme si le lecteur n’était pas capable de faire le lien entre les différents indices recollectés. On regrettera d’autant plus cet aspect qu’il se fait de plus en plus sentir en fin de roman, nous laissant sur une impression mitigée alors que la grande majorité du roman est passionnante.

    Malgré ce petit bémol, on ne peut que vous conseiller la lecture de cet ouvrage, grand roman d’aventure humaniste.

    Vincent Penninckx
    Vincent Penninckx
    Responsable BD

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