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    Forêt onirique et plateformer fantastique, Ori and the Blind Forest n’a pas pris une ride 

    Après un premier test captivant sur PC, revenir à l’univers onirique d’Ori and the Blind Forest sur Switch reste un plaisir dont on ne se lasse que peu. Un état d’esprit dans lequel nous sommes maintenus notamment par un gameplay parfois ardu mais toujours gratifiant, et où l’on gagne en fluidité à chaque partie. 

    Produit par Moon Studios, entreprise basée à Vienne mais collaborant de manière délocalisée aux quatre coins du monde, Ori and the Blind Forest sort en 2015, édité par Microsoft Games Studios. Une sortie acclamée par la critique et le public, et qui fait son petit bonhomme de chemin jusqu’aux Game Developer Awards, où Ori remporte plusieurs prix dont celui du Meilleur Premier jeu. 

    C’est au directeur et cofondateur du studio, Thomas Mahler, que l’on doit la réalisation de ce petit bijou de fantasy, un jeu de coopération et de plate-forme qui rappelle quelque peu dans son esthétique l’indie Child of Light, bien que les jeux diffèrent à plus d’un titre. Dans Ori, vous incarnez Ori, petit esprit sylvestre habitant la forêt de Nibel. Un monde féerique et paisible, mais qui est en perdition. La forêt se meurt, rongée par un mal étrange. Ori part donc en quête de l’Arbre aux esprits pour tenter de comprendre d’où vient cette malédiction. Et c’est en chemin qu’il rencontre Seyn, la lumière de l’Arbre aux Esprits qui en a perdu le contrôle. Elle lui révèle les raisons du mal qui ronge la forêt, et tous deux se mettent en quête d’un moyen pour le vaincre. 

    Jeu d’aventure et de plate-formes, Ori doit beaucoup aux dernières itérations de Rayman ou de Metroid pour sa jouabilité. Là où l’indépendant se démarque, c’est dans son impressionnante direction artistique et sa bande son – signée Gareth Coker – digne des plus grandes envolées du cinéma d’animation. Se plonger dans Ori, c’est plonger dans un univers fantastique aux couleurs chatoyantes et au graphismes dans lesquels on peut se perdre avec le plus grand plaisir. Des mondes et des niveaux que l’on parcourt avec un plaisir indéniable. Au fur et à mesure de cette odyssée, le jeu se révèle comme un labyrinthe de défis, d’acrobaties et de niveaux qui rivalisent en ingéniosité avec les plus beaux challenges d’un Mario Bros. Sans doute que le joueur néophyte fera face à quelques frustrations, mais Ori a cet avantage que l’on y progresse rapidement, et que chaque échec permet de mieux comprendre les timings, les meilleures tactiques et les plus beaux enchaînements. De quoi vous garantir une vraie satisfaction lorsque vous dépasserez enfin ce boss insurmontable il y a quelques heures, sans pour autant être aussi impardonnable qu’un Sekiro ou qu’un Bloodborne

    À l’arrivée, Ori and the Blind Forest reste l’un des plus beaux jeux indépendants des années 2010. Et si sa suite (Ori and the Will of Wisps) est paru en 2020, on attend avec impatience le prochain jeu du studio, No Rest for the Wicked, tout récemment confirmé aux Game Awards 2023

    Un action-RPG actuellement en développement avec Private Division, qui s’annonce déjà superbe. En attendant, Ori and the Blind Forest est à découvrir sur Xbox, PC et Switch.

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