Seire
de Park Kang
Horreur
Dans le cadre du 11ème festival du film coréen de Bruxelles qui se tient jusqu’au jeudi 05 octobre au cinéma Galeries à Bruxelles, les spectateurs ont eu l’occasion de découvrir ce dimanche Seire, un film d’horreur réalisé par Kang Park avec Hyun-woo Seo, que l’on a pu voir dans Phantom, projeté mercredi en film d’ouverture, et Ryu Sun-young dans les rôles principaux.
Seire désigne la période de vingt et un jours au cours de laquelle les gens, pour protéger un nouveau-né de la malchance, sont censés particulièrement surveiller leur comportement tandis que les étrangers ne sont pas autorisés à rendre visite au bébé. Woojin, qui vient de devenir père, apprend que Seyoung, qu’il a autrefois fréquentée, est décédée. Il se rend à ses funérailles sans le dire à sa femme, et tombe sur Yeyoung, la sœur jumelle de Seoyung. À la suite de cette rencontre, Woojin est confronté à des événements inquiétants.
Minimaliste
Un des aspects les plus réjouissants de Seire est que, contrairement à d’autres films de genre utilisant des stratégies éculées pour surprendre le spectateur, celui-ci peut être considéré comme épuré ou minimaliste… Ainsi, vous n’y trouverez pas de personnages inquiétants cachés derrière une porte, le niveau d’hémoglobine reste bas et la musique ne vous fera pas sursauter non plus. Seire utilise en effet des éléments de la culture coréenne et de certains tabous liés à la petite enfance, ainsi que la ressemblance entre certains personnages pour nous surprendre. Un film tout en subtilité donc.
Dans la réalité comme dans la fiction, la frontière entre folie et sanité peut être extrêmement fine et la pression sociale et familiale peut parfois nous faire franchir cette limite. C’est ce que nous montre avec une grande économie de moyens Seire, un film qui vous fera parfois frémir mais surtout vous fera réfléchir sur certaines traditions et superstitions qui parcourent encore nos sociétés. Une excellente surprise que l’on ne peut que vous conseiller de regarder.