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    “Blue Jean”, une ode à la liberté

    Blue Jean
    de Georgia Oakley 
    Drame 
    Avec Rosy Mc Ewen, Kerrie Hayes, Lucy Halliday
    Sortie le 7 juin 2023

    « Blue Jean. I just met a girl named Blue Jean », chantait David Bowie en 1984 dans son album intitulé Tonight. Aujourd’hui, c’est au tour de la réalisatrice britannique Georgia Oakley de nous présenter sa propre Blue Jean. Ce film, nouvelle pépite du cinéma anglais, aborde avec brio la thématique de l’homophobie à travers des personnages touchants et réalistes.

    Nous suivons les tribulations de Jean (interprétée par Rosy McEwen), professeure d’éducation physique dans un lycée au nord de l’Angleterre. Jean est belle, brillante et motivée. Elle a tout pour être heureuse. Malheureusement, elle doit faire face à une situation compliquée  : elle est lesbienne et elle vit dans l’Angleterre de Margaret Thatcher. En effet, une loi interdisant la promotion de l’homosexualité vient d’être votée. Ainsi, l’article 28 proscrit formellement de véhiculer une image positive de l’homosexualité dans les écoles. Jean réussira-t-elle à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée dans un climat aussi anxiogène ?

    L’histoire de Blue Jean est celle d’un bel oiseau en cage dont les ailes ploient sous le poids de pressions sociales diverses. Entre amour, amitié, famille et travail, l’héroïne vacille et cherche désespérément le bouton « stop ». Dans notre monde encore trop souvent tacheté de préjugés, ce film très inspirant offre une belle leçon de vie et procure une dose d’énergie positive.

    En outre, Blue Jean reconstruit brillamment l’atmosphère de l’Angleterre des années 80. Les décors, les coiffures, les tenues vestimentaires, la musique : tout y est. On est d’ailleurs happé par une magnifique séquence rythmée par la mythique chanson Blue Monday de New Order. Dans cette scène clé, la tension est à son apogée et le tempo de cette musique électronique semble refléter les battements de cœur douloureux de l’héroïne.

    Enfin, Blue Jean est joliment filmé : les cadrages sont subtils et ils confèrent au spectateur toute la puissance émotionnelle livrée par l’intrigue. Un chef-d’œuvre à recommander  !

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