Scénario : José-Louis Bocquet
Dessin : Christian Cailleaux
Éditeur : Dargaud
Sortie : 19 mai 2023
Genre : Polar, Thriller
Si l’œuvre de Simenon a été adaptée à de nombreuses reprises en radio, à la télévision et au cinéma, cela n’avait pas encore été le cas en bande dessinée. C’est à présent chose faite avec Le passager du Polarlys, la première d’une série de huit adaptations des romans de Simenon avec alternativement José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental au poste de scénariste afin de préserver une certaine unité d’écriture et un dessinateur différent pour chaque album.
Février 1930. Dans un atelier d’artiste de Montparnasse, une jeune femme, Marie Baron, est retrouvée morte. Surdose de morphine. Quelques jours plus tard, le cargo mixte Polarlys quitte le port de Hambourg pour l’extrême nord de la Norvège. Voyage de routine, destiné à approvisionner les ports qui jalonnent la côte. Pour le capitaine Petersen, cette traversée ne sera pas comme les autres. Car il a de bonnes raisons de penser que le responsable de la mort de Marie se cache à bord de son navire. Et quand un conseiller de police est assassiné dans sa cabine, l’ambiance se tend encore plus.
Une adaptation réussie
A chaque nouvelle adaptation d’une œuvre littéraire, on se pose toujours la question de savoir si celle-ci était justifiée, si l’utilisation d’un autre medium pour raconter une histoire déjà contée apporte quelque chose en plus au récit original, si celle-ci la complète en quelque sorte. Dans le cas présent, l’apport du dessin est manifeste, celui-ci ajoutant une atmosphère particulière à ce huis-clos maritime. Car comme dans tous les romans de Simenon, l’important, c’est la psychologie des personnages… et quoi de mieux que d’insister sur un regard ou un visage, que d’accentuer le caractère oppressant d’une scène en utilisant le dessin et la couleur ?
Le passager du Polarlys est une vraie réussite qui devrait ravir les fans de Simenon mais également les amateurs de huis-clos et de polar, un album que l’on pourra parcourir à de nombreuses reprises tant le travail graphique effectué est impressionnant.