Transatlantic, le supergroupe de rock progressif est enfin de retour avec Kaleidoscope, leur quatrième album, pour le bonheur de leurs fans.
Formé en 1999, le groupe s’est distingué dès le départ de par sa composition particulière. En effet, les membres de Transatlantic sont issus de formations provenant des Etats-Unis et d’Europe. On y retrouve ainsi Roine Stolt (des suédois Flower Kings), Pete Trewavas (des anglais de Marillion), Neal Morse (qui poursuit une formidable carrière solo et qui fait également partie de Flying Colors) et son éternel et talentueux compagnon, celui qu’il ne faut plus présenter, Mike Portnoy (ex-batteur de Dream Theater qui poursuit depuis d’autres projets comme Flying Colors, Winery Dogs, etc… )
Bien entendu, le groupe eut un immense succès auprès des fans de ces différents groupes, qui y retrouvaient un peu de leurs idoles dans les compositions incroyable du quatuor. Car il faut savoir que dans chaque album de Transatlantic, on retrouve assez peu de titres (cinq au maximum).
Cela s’explique par la durée de ceux-ci. Il y a toujours un voir deux morceaux avoisinants la demi-heure ! Bien entendu, vous vous en doutez, ces chansons (qualifiées de « épiques » par le groupe) se divisent en plusieurs parties distinctes qui permettent d’enrichir énormément le contenu des albums. On est ainsi emmenés dans un univers qui ne semble plus s’arrêter et qui est en perpétuelle évolution. Du rock progressif comme on l’aime vraiment.
Sur l’album précédent, Whirlwind (le tourbillon), ils avaient voulu faire un album-concept où toutes les chanson ne feraient qu’une. Ici, le principe est différent, les cinq morceaux ont des univers différents et une identité propre.
On commence avec Into The Blue, un morceau de 25 minutes divisé en cinq parties. On y retrouve un savant mélange de chacun des membres au travers de leur style propre. Les fans retrouveront tous les éléments qui auront fait le charme du supergroupe dès leurs débuts. David Gildenlöw (chanteur de Pain Of Salvation) vient merveilleusement poser sa voix entre deux parties de cette chanson. Ce premier titre donne déjà l’eau à la bouche et on sent que le groupe a beaucoup travaillé sur ce disque.
Shine, deuxième morceau de l’album est une chanson typique de Neal Morse, avec cette émotion sincère qui rassemble et qui touche chacun d’entre nous. Roine Stolt y fait des solos magistraux, subtil et techniquement époustouflants.
Vient ensuite l’ovni de ce disque, Black As The Sky. La dynamique est différente, plus légère et groovy et l’on sent que la collaboration entre Morse et Portnoy a mené la danse. Les deux se donnent tout au long du morceaux avec ce thème très efficace au clavier On y retrouve également une partie rythmique très reconnaissable pour les fans de Portnoy qui fait repenser au fameux Dance Of Eternity de Dream Theater. Roine Stolt y apporte aussi sa touche avec son chant superbe. A noter aussi (et on ne le fait pas assez) la présence formidable du bassiste Pete Trewavas sur ce morceau qui joue superbement également avec un florilège de notes tout au long de ce morceau.
Vient ensuite Beyond The Sun, un slow qui donne un peu de fraîcheur au disque et qui permet de respirer un peu avec un superbe accompagnement de Rich Mouser à la Pedal Steel. Chris Carmichael est aussi bien présent sur certaines parties où il joue du violoncelle à merveille.
Enfin, LE morceau magistral qui clôture cet album : Kaleidoscope. Ici, pas de fioriture, on commence avec un thème très entrainant et un bon groove conduit pas Portnoy. Là aussi, les 32 minutes du morceaux permette de voyager entre des parties très intenses et des moments où la mélodie est plus calme et posée. C’est par exemple le cas dans la partie intitulée Black Gold où Stolt magnifie le morceau en lui donnant un côté « Flower Kings » dont lui seul a le secret. Morse y ajoute un superbe solo avec un son de flûte très subtil et rafraichissant.
Plus loin, c’est Pete Trewavas qui nous emmène dans une partie qui nous rappelle les Beatles. Suprenant mélange qui séduira un grand nombre de fans.
Kaleidoscope se termine par une fascinante variation autour de la reprise du thème de la partie Ride The Lightning.
Pas de doute, Transatlantic signe encore un chef d’œuvre avec ce Kaléidoscope qui porte bien son nom. Un album haut en couleurs, qui donne l’occasion au groupe de surprendre encore une fois ses fans par cette incroyable musicalité.
Les quatre génies sont actuellement en tournée européenne avec Ted Leonard (chanteur de Spock’s Beard) qui remplace Gildenlöw soufrant.