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    « La Marque de l’injustice », ou un bon vieux polar victorien

    Titre : La Marque de l’injustice
    Autrice : Anne Perry
    Editions : 10/18
    Date de parution : 18 août 2022
    Genre : Thriller

    Anne Perry, née en 1938 à Londres, est connue comme une grande auteure de polars victoriens, grâce au succès de ses deux séries, Thomas Pitt et William Monk. La Marque de l’injustice est le cinquième tome de Daniel Pitt, sa troisième série suivant les aventures du fils de Thomas Pitt.

    Ce livre peut se lire seul, comme chacun des tomes de la série car chaque mystère se raconte séparément des autres. Mais on voit revenir les mêmes personnages et les relations entre eux évoluent d’un récit à l’autre, il peut donc être intéressant de lire la série dans l’ordre si vous en avez l’occasion.

    Le lecteur se retrouve dans les rues sombres de Londres, avec une impression de déjà-vu car on découvre rapidement que l’enquête de ce roman porte sur un « Éventreur des jours de pluie”. Le corps torturé d’une jeune fille en visite à Londres est retrouvé dans une ruelle, avec un aspect pour le moins étrange : il lui manque un doigt. On découvre rapidement le corps d’une autre victime, dans le même état. Pendant ce temps-là, Daniel Pitt gère une affaire légale concernant un ancien professeur à lui, tandis que Miriam fford Croft travaille comme médecin légiste sur l’affaire de l’Éventreur, et Ian Frobisher en est l’enquêteur en charge.

    Malgré le titre de la série, ce cinquième livre ne porte pas principalement sur Daniel Pitt, mais bien sur Ian Frobisher et Miriam fford Croft. Cette dernière travaille comme assistante de la médecin légiste en chef, Eve Hall, mais sa supérieure va rapidement disparaître du décor pour lui laisser toute la place. Ancré dans le contexte historique des débuts de la première guerre mondiale, du progrès des femmes dans leur carrière et leur vote, le rôle de Miriam est ici très important car elle représente la femme indépendante, capable de subvenir à ses propres besoins, et très concentrée sur son travail.

    Au-delà du simple thriller policier, on retrouve également dans cette Marque de l’injustice des prémices de relation amoureuse, des échanges taquins entre collègues de la ville et de la campagne, ainsi que des références aux tomes et aux séries précédentes, via les parents de Daniel Pitt, entre autres. Si vous êtes à la recherche d’un roman policier aux allures victoriennes, alors vous serez tout à fait confortable dans celui-ci, néanmoins sans grande surprise.

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