Titre : Roulette russe
Auteur : James Grady
Éditeur : Rivages Noir
Sortie : 12 octobre 2022
Genre : Espionnage
Auteur du mythique roman Les Six jours du Condor, adapté au cinéma par Sydney Pollack avec dans le rôle principal Robert Redford, James Grady nous revient avec un ultime récit mettant en scène le personnage qui a lancé sa carrière, Condor. Un récit qui joue sur la nostalgie, mais qui n’a malheureusement pas beaucoup d’autres arguments à proposer aux lecteurs.
Une approche originale
Roulette russe est en effet un récit en six chapitres, comme autant de pièces d’un puzzle que le lecteur va devoir reconstituer… A moins que cela ne soit la même séquence vécue dans des univers parallèles, infime variation autour du même scénario, comme si l’auteur demandait aux lecteurs de choisir une fin pour son personnage emblématique. Un ouvrage où l’on retrouve Condor, toujours actif dans le monde du renseignement, étonnamment à la page au sujet des nouvelles technologies et menaces hybrides, partir à la recherche d’un successeur.
Si les six fragments que composent cette histoire ne manque pas de piment, elles n’arrivent néanmoins pas à former un tout cohérent et surtout, elles se recoupent pour une partie d’entre elles. On a dès lors l’impression de relire plusieurs fois la même histoire avec quelques variations et surtout, on a le sentiment que de l’épilogue du Condor, on ne verra pas grand-chose.
Scénario éculé
De plus, s’il pêche en partie par facilité sur la forme – redites – le scénario n’est pas des plus original sur le fond non plus. Écrit après les élections présidentielles américaines de 2016 et les ingérences russes y afférents, Roulette russe fait intervenir des agents russes et tente de nous parler de la nouvelle géopolitique en des termes forts convenus, sans pour autant apporter au récit la petite étincelle qui allumera notre intérêt.
Si vous avez aimé Les Six jours du Condor ou son adaptation cinématographie et que vous pensiez replonger dans cet univers grâce à Roulette russe, reprenez-vous et rendez-vous dans la bibliothèque la plus proche pour relire l’original. Ce dernier épisode n’apporte en effet rien et ne pourra qu’écorner l’aura du roman de 1974.