De John Steinbeck, mise en scène de Benjamin Ziziemsky, avec Gérard Col, Marie-Ange Gontara et Nicolas Pallot. À la Chapelle des Italiens à 12h30 du 7 au 30 juillet (relâches les 12, 19 et 26 juillet).
Si le livre de Steinbeck des souris et des hommes de 1937 est connu de beaucoup, cela ne prive aucunement de pouvoir en jouir sur scène. Le récit est aussi simple que les émotions sont fortes. En Californie, durant la grande crise, Lennie et George enchainent les petits boulots de ville en ville et de ferme en ferme. Seulement, Lennie est un petit enfant dans un corps de géant. Il est émerveillé par les jolies choses qui l’entourent et la force de ses mains contrastent avec cette innocence. Une chance, George est là pour veiller sur lui. Ils partagent le rêve d’une maison où ils pourront vivre loin de tout, avec des animaux et personne pour leur créer des problèmes.
Sur scène, nous avons trois comédiens. Nicolas Pallot qui joue avec une profonde tendresse un Lennie désemparé par le monde autour de lui, Marie-Ange Gontara est la femme de Curley, le fils du fermier pour qui les deux hommes travaillent. Et Gérard Col interprète George et une kyrielle de personnages tout en narrant l’histoire que nous découvrons.
Le magnifique décor des Souris et des Hommes nous plonge directement sur les lieux. Et dès notre arrivée, nous sommes directement bercés par la délicieuse voix de Marie-Ange Gontara. Elle donnera une ambiance particulière à différentes scènes avec cette mélodie de fond qui enivre et hypnotise le public autant que le pauvre Lennie.
D’un côté, Nicolas Pallot nous dévoile un personnage émouvant pour qui nous avons énormément de compassion et de l’autre, Gérard Col jongle entre ses différents personnages et les fait vivre avec une réelle sincérité. Nous sommes pendus à ses lèvres de conteur et nous voyageons dans ce récit jusqu’à même apprécier les silences entre les événements.
Les émotions naviguent et chaque scène nous prend aux tripes. L’espoir d’un jour meilleur et la peur d’un drame s’alternent au fil des minutes, du début à la fin, jusqu’à attraper cette petite larme au coin de l’œil.