Les Fleurs Sauvages, un titre qui nous laissait rêveurs. D’une inspiration de Charlie pour le folk, le blues, le rock qui laissait présager des moments de claquements de voix émotionnels qui auraient fait de cette mise en œuvre un titre flatteur.
Pourtant, je suis restée sur ma faim. Un album mélangeant d’anciens styles de mélodies des années 85-90 trop poussiéreuses qui cependant restent bien exécutées et appropriées à chacun des titres. Le seul titre Les Vents a laissé présager des possibilités bien autres de l’interprète.
La première fois qu’on l’a aperçue, il y a 6 ans, Charlie était invitée sur le disque de Mauss. Elle avait une fleur dans les cheveux et campait le rôle féminin dans un duo sur Je recherche. Charlie s’est lancée seule sur la route avec un premier album éponyme, emmené par un tube pop Le sapin. Elle fantasmait un disque d’alcôve où son chant pourrait se poser en douceur sur des orchestrations nuageuses.
Sa rencontre avec Emmanuel Da Silva va précipiter le rêve en mélodies avec Scaba Palotaï aux guitares, Baptiste Brondy derrière la batterie, Jeff Hallam en mode basse et Fréderic Fortuny préposé aux claviers Ils vont ensemble collaborer sur la dizaine de titre qui compose l’album Les fleurs sauvages. Cet album a bien été négocié mélodiquement avec ses 10 nouvelles compositions dont le duo sur Sans commentaire avec Da Silva, s’harmonise avec l’univers de Charlie. La voix n’a jamais été effacée, permettant une belle transition entre la période de chant et l’immersion acoustique.
Charlie maîtrise bien la vocalisation mais est trop répétitive. Comme si malgré cette grâce , cette douceur de voix , elle n’a pu pas totalement laissé exploser ses émotions. Comme si elle était refrénée pour apporter une transcendance à son album, quelque chose qui nous aurait effectivement porter dans ses émotions.
Elle aurait dû par moment se lâcher, exploser la vocalise. Surtout que certaines mélodies comme Les pluies ou encore Le naufrage, les solos instrumentaux nous laissaient présager ce genre de relâchement émotionnel de la part de Charlie, on aurait eu envie de crier notre joie, notre tristesse, mais la pudeur de l’artiste la retient au même timbre vocal monocorde qui lasse à l’écoute. Pourtant, chaque histoires racontées au fil des titres Tout ce qui brille ou encore Chercheur d’or a montré cette envie de rechercher au plus profond de son être, l’âme à donner à chaque titres qu’elle interprète. Elle ne s’est donc pas contenté de chanter comme on pourrait le croire. Elle a tenté de donner une émotion mais pas forcément celle à laquelle on aurait pu s’attendre.
Mon réel point négatif serait une problématique rencontrée souvent dans la chanson française des voix féminines comme Mylène Farmer : certains mots disparaissent et nous forcent à réécouter par obligation et non pas par désir ou plaisir d’écoute.
En conclusion Les fleurs sauvages est un album charmant, avec une voix rafraîchissante, agréable à écouter une fois, mais il manque ce relâchement émotionnel dans le point fort de chaque musique, qui nous pousse à le laisser dans le rayon du disquaire parmi les autres fleurs sauvages sans intérêt…