Jusqu’au 9 novembre prochain, le Musée des Beaux-Arts de Liège présente son exposition Un siècle de peinture belge : rencontre de deux collections.
Comme son nom l’indique, l’exposition est composée de toiles provenant non seulement du BAL mais aussi de la collection Belfius. Montrée qu’en de très rares occasions, cette collection de plus de 4000 peintures belges est aujourd’hui en partie accessible au public. 15 œuvres ont été prêtées et sont mises en corrélation avec celles de la collection du musée afin de présenter une esquisse de ce qu’il ce faisait en peinture belge entre les années 1860 et 1960. Différents mouvements artistiques tel que le pointillisme, l’expressionisme ou le symbolisme sont abordés dans les salles du musée. Le spectateur peut donc se faire une idée de ce qu’est l’art belge du 20ème siècle.
Présentées de manière non chronologique, les œuvres sont plutôt regroupées pour que leur association devienne signifiante. En effet, l’accent est placé sur les multiples ponts thématiques, esthétiques ou historiques entre les deux collections. Par exemple, un mur entier est dédié au thème du rejet grâce à trois œuvres : Les Emigrés de Frits Van den Berghe, acquisition de la collection Belfius peinte en 1919 alors que l’artiste avait été contraint de quitter la Belgique. Les Emigrés représente les autres artistes, eux aussi contraints à l’exil, que Van den Berghe côtoyait à cette époque.
La deuxième et troisième toiles sur ce mur sont Le départ des conscrits de Jacob Smits et Les Intrus d’Eugène Laermans. Toutes deux faisant partie de la collection du musée.
Les Intrus d’Eugène Laermans
Plus loin nous retrouvons une autre mise en relation, esthétique cette fois, entre les magnifiques toiles Le Verger d’Albert Saverys et Le Châtaignier d’Emile Claus. Ce dernier, précurseur du luminisme, influença beaucoup Saverys. Mouvement proche de l’impressionnisme, le luminisme a pour objectif de restituer les irradiations de lumière claire.
Si les rapprochements cités ci-dessus fonctionnent bien, d’autres semblent, par contre, moins spontanés. Sans doute le fait de n’avoir pu choisir qu’une dizaine d’œuvres dans la collection Belfius pourtant si vaste, a limité les possibilités thématiques du Musée des Beaux-Arts. L’exposition n’en reste pas moins intéressante et nos yeux sont ravis de voir des toiles oubliées de grands peintres belges comme celles Théo Van Rysselberghe : Le voile rouge et Pin à la Fossette.