Le groupe de rock psychédélique originaire de San Francisco Sleepy Sun revient avec Mau Tears deux ans après leur dernier album. Le groupe est formé de Bret Constantino pour le chant, Matt Holliman et Evan Reiss pour la guitare, Jack Allen pour la basse et Brian Tice à la batterie. Avec cet album, ils nous plongent dans un univers parallèle et totalement hors normes, fait de lapins à lunettes et maisons en champignons, coloré à souhait.
L’album s’ouvre avec Words, où la basse est prédominante, créant un écho sourd et grave à la voix du chanteur, plaintive et expressive. Ce mélange entre la mélodie et la voix est la marque de fabrique et la patte du groupe, qui se ressent dans tous les morceaux de l’album.
Everywhere Waltz démarre dans un ambiance en suspension où quelques notes flottent dans l’air avant d’atterrir comme une trombe d’eau sur le sol. Le chant y est plus lointain et écrasé par la mélodie, plus forte et plus marquée. L’écho du refrain, plus calme et apaisé offre un contraste intéressant avec les parties plus fortes du morceaux.
Même son de cloche pour Outside, où l’on retrouve cet écho lointain où résonne les paroles, portées par une mélodie grave et prononcée, au rehauts de guitare plus prononcés et écrasant une fois le chant éteint.
Slowdown porte bien son nom et livre un titre très seventies tout en douceur. Au ralenti en terme de musique et de chant, ce morceau contraste foncièrement avec le reste de l’album et offre une pause détente et émotion dans cet EP plus que rock !
Mau Tears, titre éponyme de cet album, offre une introduction avec une mélodie lente et discrète, agrémentée d’un chant furtif et fugitif, pendant les deux premières minutes. Le tout se réveille pour rerentrer dans les canons du rock psychédélique et donne une chanson en accord avec le reste de l’album.
Un album fait tant de douceur et de rythme, de force et de calme, pour nous emmener dans un univers parallèle et personnel à découvrir pourquoi pas en s’endormant au soleil.