Titre : Dans la maison au cœur de la forêt profonde
Auteur : Laird Hunt
Editions : Actes Sud
Date de parution : 2 mars 2022
Genre : Roman
Il était une fois une femme qui décida d’aller chercher des baies dans la forêt. Elle dit à son mari de surveiller leur jeune fils car elle risque d’en avoir pour un moment. Après quelques temps, elle ne parvient plus à retrouver le chemin de sa maison. Goody, car c’est son nom, fait la rencontre de plusieurs femmes à qui elle demandera à chaque fois de l’aide pour retrouver son chemin. Ni le Capitaine Jane, ni Eliza ou même Mamie Machin (si si, c’est son nom !) ne pourront pourtant l’aider. Cependant, Goody poursuivra une quête. Et c’est ici que ça se gâte car malheureusement pour le lecteur, on ignore le sens de cette quête et ça n’ira pas en s’améliorant…
Ce roman commence plutôt bien et son début est même plaisant à lire. On a affaire à un style direct et immersif et tous les codes du conte sont respectés avec cette histoire qu’on ne sait situer ni dans le temps ni dans l’espace. Le récit de cette femme perdue qui rencontre d’autres femmes plutôt balèzes nous laisse entrevoir une fable aux allures féministes. Et puis, on s’enfonce dans l’incompréhension. On persévère, peut-être était-ce un passage plus nébuleux qui nous a laissé sur la rive ? Que nenni ! Le fil narratif est difficile à suivre et on est complètement paumé. On ne comprend plus ce que font les personnages, ni pourquoi et au final, rien n’a de sens.
Un autre aspect aussi gênant qu’un gravier dans la chaussure, est la maltraitance d’une minorité. Et une fois n’est pas coutume, on parle bien des hommes ! Ils sont très peu nombreux et ne portent pas la culotte. Était-ce une raison pour que les femmes les tabassent pour imposer leur point de vue ? Si c’est le cas, c’est un féminisme dont on ne veut pas.
Une question nous taraude : est-on passé complètement à côté du message de l’auteur américain ? Quoi qu’il en soit, ce livre nous est malheureusement tombé des mains à plusieurs reprises.
Néanmoins, s’il y avait quelque chose de plus positif à retenir de cet ouvrage, c’est sans conteste le choix éditorial de la magnifique couverture qui est mystérieuse, inquiétante et féerique. C’est déjà ça !