« Le savoir peut se communiquer, mais pas la sagesse. On peut la trouver, on peut en vivre, on peut s’en faire un sentier, on peut, grâce à elle, opérer des miracles, mais quant à la dire et à l’enseigner, non, cela ne se peut pas. »
Siddhartha émerge au confluent d’un conte, d’un fleuve, d’une sculpture de détritus et d’un film, tel un aller-retour continuel entre le passé et le présent qui sublime les mille éclats de la quête d’éveil, de pureté et de sagesse d’un jeune homme rejetant la doctrine comme instrument de connaissance de soi.
Au fil des chapitres de sa vie, chaque étape du cycle spirituel parcouru par Siddhartha, entre en résonance avec les rencontres au gré desquelles il explore celui qu’il est, le menant de désillusions en misères, puis vers son accomplissement final. Un éloge à la vie contemplative, le prolongement d’un texte initiatique invitant à la fuite des maîtres, et au cheminement que chacun doit entreprendre sur une route qui n’appartient qu’à lui.
Un spectacle qui éclôt au croisement des formes et des époques reflétant les multiples facettes de « l’histoire de Siddhartha » et qui guide le spectateur sur le sinueux chemin emprunté par le chef-d’œuvre de la littérature spirituelle de Hermann Hesse.