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    Accords Parfaits jusqu’au 3 avril au théâtre des Galeries

    Mise en scène de Louis-Michel Trosca, avec Catherine Decrolier, Christel Pedrinelli, Hyuna Noben et Marc Weiss. Du 9 mars au 3 avril 2022 au Théâtre des Galeries.

    Décor mobile, meubles Ikea, acteurs aux répliques bien senties : le plateau est habillé pour assister à une pièce confortable et classique. L’histoire commence par un quiproquo concernant des affaires de voisinage : la concierge Lucette amène régulièrement un musicien – qu’elle aimerait amant – dans l’appartement d’une jeune cadre dynamique, endeuillée et seule. Bien qu’agacés, les uns par les autres, les protagonistes ne sont pas mesquins et s’entraideront maladroitement et tendrement, particulièrement touchés par la leucémie de la fille du compositeur ainsi que le charme bohème de ce dernier. Cet univers édulcoré où seules les planches de l’estrade grincent, signe un joyeux vaudeville grand public.

    La mise en abîme du théâtre dans le théâtre, que joue le couple Christel Pedrinelli et Marc Weiss, est un classique qui permet de souligner l’importance des jeux de rôle dans la vie de tous les jours et la fonction symbolique du sixième art. La pièce aurait dû être jouée il y a deux ans, mais mesures sanitaires obligent, elle a été repoussée. On ressent d’ailleurs une puissante impression de retour en arrière (mais plutôt de dix ans) qui tient tant à l’esthétique Sitcom, qu’aux dialogues bonne-enfants et aux thèmes abordés sous un angle quelque peu obsolète.

    L’affiche – une partition de musique en cœur – le résumé et les objectifs scéniques ne mentent pas ; il s’agit d’une pièce sans surprise, à l’humour classique mais efficace, un spectacle dont le script est basé sur le divertissement. Les acteurs tiennent le rythme, connaissent très bien leur réplique et jouent avec précision, en adéquation avec le décor clinquant qui nous transpose dans une intimité conviviale. Un bon moment, si l’on apprécie la légèreté au théâtre. Il est de juste ton de programmer ce genre de pièce alors que l’on retire son masque et que les loisirs reprennent du terrain sans QR code. La dimension récréative des arts de la scène est à nouveau au rendez-vous dans ce douillet cocon imaginé par Louis-Michel Trosca.

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