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    « Blacklight », le purgatoire de Liam Neeson

    Blacklight
    de Mark Williams
    Action, Thriller
    Avec Liam Neeson, Aidan Quinn, Taylor John Smith
    Sorti le 9 mars 2022

    Bientôt quinze années ont passé depuis que Liam Neeson a joué dans Taken et donné un tournant décisif à sa carrière. Depuis lors, exit les Liste de Schindler, Michael Collins, Rob Roy, place aux séries B prévisibles et souvent décérébrées. Bien que l’acteur continue çà et là à apparaître dans des productions de qualité comme le Silence de Martin Scorsese (2016) ou La Ballade de Buster Scruggs de Joel et Ethan Coen (2018), la majorité de sa filmographie est depuis lors composée de films alimentaires.

    Blacklight est de ceux-là : prévisible, caricatural et relativement mal écrit, il donne à voir un Liam Neeson quasiment septuagénaire faisant face à une hiérarchie désireuse de le faire taire.

    Travis Block (Liam Neeson) est un agent secret opérant pour le compte du FBI et chargé d’extraire les agents infiltrés de situations périlleuses. Lorsqu’il sera chargé de retrouver Dusty Crane (Taylor John Smith), Travis découvrira les lourds secrets cachés par son employeur, à travers l’opération Unité !

    Comme toujours dans ce genre de film, notre héros est un homme droit et intègre qui ne demande qu’à laisser son lourd passé derrière lui afin de se consacrer pleinement à sa famille et à son rôle de grand-père. Mais pour ce faire, il lui faudra déjouer un terrible complot susceptible de menacer cet équilibre familial. Le genre de long métrage vu et revu qui n’a réellement de sens que lorsque l’on cherche à repasser son linge devant un film facile à suivre…

    D’entrée on comprendra les ficelles sous-tendant l’ensemble : Travis Block sera trahi par sa hiérarchie et poursuivi par des tueurs ne sachant pas réellement ce qui les attend, tandis que sa famille sera menacée par un ancien ami devenu ennemi. À tel point que l’on se demandera ce qui peut bien pousser Liam Neeson à continuer à accepter ce genre de rôles susceptibles d’enterrer définitivement sa carrière, si ce n’est pas pur appât du gain…

    Face à lui, notre héros trouvera quantité d’antagonistes tellement peu crédibles qu’ils en deviendraient presque hilarants ; notamment l’agent Dusty Crane, particulièrement lent et incapable de donner vie à ses scènes d’action, au point qu’on se réjouirait presque du sort qui lui sera réservé.

    Une légère originalité viendra cependant (très) vaguement rehausser l’ensemble, tandis que Liam Neeson incarnera un héros fidèle à un système corrompu, avant de mesurer son erreur et de rejoindre le camp des gentils, chose assez originale pour un film de ce type – sans être pour autant révolutionnaire.

    En somme, Blacklight constitue un long métrage à regarder d’un œil distrait ; assez mauvais et douloureux pour Liam Neeson qui continue son avancée dans un purgatoire professionnel indigne de son talent… À voir uniquement lors de sa diffusion télévisée, en fond sonore pendant qu’on fait le ménage.

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