Uncharted
de Ruben Fleischer
Aventure, Action
Avec Tom Holland, Mark Wahlberg, Sophia Taylor Ali
Sorti le 16 février 2022
Sans avoir de grandes attentes ni de grandes espérances compte tenu des précédents liant cinéma et jeu vidéo, les mordus de la manette ne pouvaient que trépigner d’impatience à l’idée de découvrir en salles l’adaptation de la saga Uncharted, créée il y a déjà quinze ans par les studios Ubisoft. Et pour cause, s’il y a bien une série vidéoludique grand public qui puise son ADN dans le septième art, c’est celle-ci. Un lien qui n’a fait que se renforcer au cours des épisodes, pour culminer dans le mémorable Uncharted 4 : A Thief’s End, succès populaire et critique. De là à revenir au cinéma, il n’y a qu’un pas, qu’Hollywood n’allait pas se priver de franchir. Mais que vaut donc ce retour aux sources?
D’emblée, il convient de tempérer les cinéphiles. Uncharted ne transcende pas les codes du genre, ni ne restera marqué dans les annales de l’année 2022. La trame est on ne peut plus classique, s’inspirant des films d’aventure à mi-chemin entre Indiana Jones, les Goonies et Tomb Raider, avec une belle dose d’auto-dérision parfois à la limite du ridicule. Côté casting, on pourrait s’y laisser prendre, mais les cabotinages de Mark Wahlberg et d’Antonio Banderas. Heureusement, Tom Holland reste fidèle à lui-même, et Tati Gabrielle tout comme Sophia Taylor Ali tirent ce qu’elles peuvent – et même un peu plus – de leurs apparitions trop rares à l’écran.
De ce gloubiboulga de personnalités et de répliques cousues de fil blanc ressort une impression d’incrédulité comme de fascination étrange. Le film “popcorn” par excellence, l’hypothèque cérébrale tout de même truffée de clins d’œil, mais dont on retiendra surtout le bonheur enfantin de suivre ces héros maladroits autant qu’attachants en quête de l’invraisemblable.
Et ce, en jouant avec la fibre d’aventure présente en chacun d’entre nous. Cet attrait pour le merveilleux, pour les beautés enfouies du passé, les vaisseaux engloutis de jadis qui font toute la grandeur et la magie des jeux dont s’inspire le film. Une œuvre qui, à l’image de ceux dont elle s’inspire, terminera en montagne russe grandiose, aussi exubérante que jouissive, pourvu qu’on se laisse happer par cet univers à des lieue de la vraisemblance.