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    « Poussière dans le vent », un grand cru de la rentrée littéraire 2021 !

    Titre : Poussière dans le vent
    Auteur : Leonardo Padura
    Editions : Métailié
    Date de parution : 19 août 2021
    Genre : roman

    Si vous ne connaissez pas l’auteur cubain Leonardo Padura, hâtez-vous de le découvrir avec Poussière dans le vent, son dernier roman, une merveille, un éblouissement, oserions-nous dire un chef d’œuvre ?

    N’est-ce pas exagéré de pondre une telle intro ? Pas du tout ! Laissez-vous embarquer dans l’histoire d’Adela et de Marcus, un jeune couple aux racines cubaines, établi aux Etats-Unis. La découverte d’une vielle photo de famille de Marcus va chambouler leur vie. Sur ce cliché se trouve le « Clan », un groupe d’amis des parents de Marcus, unis depuis leurs études. Mais un visage retient l’attention d’Adela. Sur cette photo des années 90, elle croit reconnaître sa propre mère, Loreta, enceinte, en compagnie d’un autre homme que son père. S’ensuit une véritable enquête des deux jeunes gens auprès de leurs familles respectives et du Clan, pour éclaircir tant le mystère autour de Loreta que celui de la naissance de sa fille. Le tiroir aux souvenirs est grand ouvert et les allées et venues entre le présent du jeune couple et le passé de leurs parents vont s’entremêler.

    Dans cet épais roman sur la quête d’identité, l’exil et l’amitié, ce qui a principalement retenu notre attention est l’histoire touchante d’individus imparfaits à différents niveaux, qui s’inscrit dans la grande Histoire, celle de Cuba. Leonardo Padura ne part pas dans de grandes envolées engagées par rapport à la dictature de Fidel Castro, mais parvient à transmettre à travers son écriture l’angoisse paranoïaque ressentie sur l’île cadenassée des années 90 ainsi que les pénuries, la peur d’en dire trop, de dire mal ou de dévoiler un projet de fuite.

    On a parfois l’illusion de lire un thriller pour les intrigues qui sont mises en place assez rapidement et pour lesquelles on attend impatiemment le dénouement. Les personnages sont extrêmement bien construits, parfois complexes, souvent nostalgiques et toujours terriblement humains.

    Ne soyez pas impressionné par la taille de la bête : 630 pages pour 800 grammes, un plaisir de longue durée garanti… tentant, non ? Ce roman ne nous a pas lâché et nous a même, malgré son ampleur, accompagné dans les transports en commun tant il est prenant. Une fois commencé, Poussière dans le vent laisse ses personnages évoluer sous les yeux du lecteur, submergé d’émotion.

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