Le Braquage du siècle
d’Ariel Winograd
Comédie, Policier
Avec Guillermo Francella, Diego Peretti, Juan Alari
Sorti le 8 septembre 2021
Inspiré du livre Sin armas ni rencores du journaliste Rodolfo Palacios, qui a pu discuter avec l’auteur des faits, Le Braquage du siècle, du réalisateur argentin Ariel Winograd, raconte l’histoire vraie de l’attaque de la banque Rio qui a marqué l’Argentine en 2006.
Le 13 janvier 2006, un petit groupe de braqueurs mené par Fernando Araujo dit El Maestro prend d’assaut la banque Rio avec des armes factices et garde en otage, pendant plus de cinq heures, ses 23 occupants, avant de s’enfuir par les égouts avec le contenu des coffres-forts. À leur libération, les otages sont unanimes : les braqueurs étaient de vrais gentlemen.
Lorsqu’on évoque le genre du film de casse au cinéma, on pense soit à des films d’une grande violence comme Heat ou The Town, où le réalisateur met l’accent sur les scènes d’action, ou alors à des films où l’accent est mis autant sur la préparation que sur le braquage en lui-même comme dans Casa de Papel. Dans le cas présent, on se retrouve dans le second cas de figure avec un film qui pourrait faire penser à la série des Ocean’s Eleven si l’équipe n’avait pas un air d’amateurs et de bras cassés. Et c’est sur ce ressort comique qu’est en grande partie basée le scénario du film, dans lequel on voit s’affronter notre équipe de braqueurs et les forces de police dans un film qui dénonce aussi les travers de la société argentine.
Le Braquage du siècle est un film drôle et ingénieux où l’on s’amuse beaucoup, porté par des acteurs qui personnifient à merveille cette bande de malfrats venus de la classe populaire qui a voulu défier l’ordre établi non pas en quête de grandeur, mais uniquement pour s’offrir un petit coin de tranquillité dans un monde instable. On est donc loin du strass et des paillettes d’un film comme Ocean’s Eleven mais l’ambiance générale du film nous fait passer un excellent moment.
Le Braquage du siècle s’adresse dès lors à tous les amateurs de comédie qui, à la violence des armes, préfèrent la stratégie et les plans bien réfléchis.