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    [Avignon OFF 2021] Les pieds dans l’eau à La cour du spectateur

    De et avec Josette Lanlois et Gilles Le Moher au Théâtre La cour du spectateur à 16h30 du 10 au 31 juillet (relâches les 11, 18, 25 juillet) 

    Attention ! Avant de rentrer, laissez votre part d’adulte dehors. Les pieds dans l’eau est un spectacle pour petits et grands enfants. On s’installe sur des coussins et on observe cet étrange atelier devant nous. Il ne semble pas y avoir de décors, ni de personnages, comme si tout allait se créer au fur et à mesure du spectacle. Et c’est exactement ce qui arrive. Josette Lanlois nous interpelle pour nous raconter une histoire de voisinage. Son assistant Gilles Le Moher, caché dans un coin, donnera vie à son conte avec différents sons et accessoires supplémentaires.

    Il faut un personnage pour commencer l’histoire. Pas de problème, notre conteuse va en créer dans une feuille de papier. Et où sommes-nous ? Sur une falaise, près d’un village. Hop ! Un village apparait en de petits bricolages. Il faut une maison pour notre héros ! Ding ! La voici.

    C’est de cette façon que tout le récit va se construire en traversant les quatre saisons. Et pour cela, les couleurs des décors sur cette table d’atelier vont changer en quelques pliages de couleurs différentes.

    Notre héros se plait au bord de sa falaise, dans sa petite maison. Mais un jour, un voisin vient s’installer à côté de lui. Au début, ils essayent de se parler mais la jalousie nait entre eux. « Il a la même maison que moi ! Je vais en construire une plus grande ! ». Et le voisin de faire de même. Il a un coq, l’autre a un chien. Les disputes s’enchainent bruyamment, les deux personnages se chamaillent au gré du temps qui passe. Et pendant ce temps, ils ne remarquent même pas que la mer monte.

    Dans le public, les enfants sont ravis. Ils poussent des « Oooooh ! » et rigolent aux nouveaux éléments qui s’ajoutent, merveilleusement contés par Josette Lanlois. Elle tient dans sa voix une profonde pédagogie et avec ses différents bricolages, elle arrive à créer de l’imaginaire en pagaille.

    À la fin de la représentation, un petit bonhomme de 4 ou 5 ans est venu lui dire « Madame, il est très joli ton spectacle ! » et il lui a spontanément fait un câlin.

    Christophe Mitrugno
    Christophe Mitrugno
    Journaliste du Suricate Magazine

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