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    « Le Prieuré de l’Oranger : partie 2 », l’union fait la force !

    Titre : Le Prieuré de l’Oranger : partie 2
    Autrice : Samantha Shannon
    Editions : J’ai Lu
    Date de parution : 7 avril 2021
    Genre : fantasy

    Si vous n’avez pas lu la première partie du Prieuré de l’Oranger, ne lisez pas ce qui suit, spoilers à l’horizon !

    A la fin du volume 1, on quittait chacun des protagonistes en position fâcheuse : Tané, la dragonnière, était destituée de son prestigieux statut de gardienne de la mer et exilée ; Ead, la magicienne devenue entretemps amante de la Reine, quittait à regret cette dernière pour retourner au Prieuré ; Sabran, la Reine, venait de perdre mari, bébé et fertilité, mettant fin à la lignée des reines de l’Inys ; et Niclays, l’alchimiste, se retrouvait emprisonné par des pirates en compagnie d’un dragon.

    Rien de réjouissant donc ! Sans compter que, comme tout le laissait présager dans le tome 1, le Sans Nom, à savoir l’ennemi juré de la paix sur Terre, fait son grand retour du fait que la lignée des Reines est rompue. En gros, le chaos est en route. Cependant dans cette merde noire, une jolie leçon fait surface : les peuples mettent leurs différends de côté et se rapprochent dans une lutte commune contre l’ennemi et ses vilaines bêbêtes volantes, les wryms.

    Malheureusement, l’action et la confrontation qu’on attendait depuis des centaines de pages se fait encore désirer pendant… plusieurs centaines de pages et la tension insoutenable espérée n’est pas au rendez-vous.

    On peut toutefois compter sur les personnages fourbes, les mensonges et les trahisons pour mettre du piment dans l’histoire et permettre de réveiller l’intérêt du lecteur. Et puis mentionnons l’une ou l’autre révélation de taille qui mettent en branle les bases de ce monde imaginaire. Et ça, c’est bigrement bien joué !

    Aussi, l’autrice maintient sur la longueur sa volonté de parer son récit des notions de tolérance, d’écologie (et oui!) et de modernité. Mais faisons-nous l’avocat du diable en constatant que cette modernité est parfois fort vite avancée, comme en témoigne la personnalité étriquée et capricieuse de la jeune Reine qui se transforme en un claquement de doigt en une femme sage et courageuse. C’est aller un peu vite en besogne et cela nous chiffonne…

    Nous soufflons le chaud et le froid, certes ! A vous de vous faire votre propre idée de cette seconde partie qui, même si on l’aurait voulue plus dynamique, reste dans l’ensemble une lecture plaisante.

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