Titre : Moi, Tamara Karsavina
Autrice : Lyane Guillaume
Editions : Rocher
Date de parution : 1er avril 2021
Genre : Récit, Histoire
Auteure de nombreux récits, ayant elle-même pratiqué la danse et ayant vécu de longues années en Russie, Lyane Guillaume nous propose avec Moi, Tamara Karsavina non seulement une fiction documentaire sur une des plus célèbres ballerines de son temps mais également une plongée touchante dans ce que l’on a appelé l’âge d’argent en Russie, correspondant à notre Belle époque.
Admirée pour son talent, sa beauté et sa lumineuse personnalité, Tamara Karsavina fut l’une des plus célèbres danseuses de son temps. Née à Saint-Pétersbourg en 1885, formée à l’école impériale de danse, elle s’illustra sur la scène du théâtre Mariinski puis dans le Paris de la Belle époque comme vedette des Ballets russes de Diaghilev avant de fuir la révolution bolchevique en 1918.
Rédigée sous forme de mémoires, cette autobiographie romancée se présente comme une suite de Ma vie, publiée par Tamara Karsavina en 1930. Et quelle vie ! Même si elle a connu des moments très difficiles, dont le premier est bien entendu son exil en Angleterre, que de personnages époustouflants n’a-t-elle pas rencontrés. Et c’est bien là où réside l’attrait principal de ce livre, celui de décrire en détails les coulisses des Ballets russes qui ont eu un impact majeur sur la scène artistique partout où ils sont passés. Ainsi autour de la troupe de ballet, de Paris à New-York en passant par Buenos Aires, on retrouve l’empreinte de Diaghilev, Nijinski mais également Benois, Bakst, Picasso, Stravinski et bien d’autres encore.
Si l’écriture peut sembler empruntée ou vieillie au départ, on passe très vite outre pour se concentrer sur cette mine d’informations concernant une période au foisonnement artistique incroyable. S’appuyant en effet sur une documentation solide, Moi, Tamara Karsavina devrait plaire au plus grand nombre, des amateurs de ballet à ceux de la Belle époque en général.