The story of plastic
de Blue Dot Media en collaboration avec React To Film
Documentaire
Présenté dans le cadre du festival Millenium 2021
Contrairement à l’exposition Microplastiques, l’invisible devient visible présentée jusqu’au 19 juin au musée des égouts de Bruxelles, The story of plastic, qui fait partie de la sélection du festival Millenium, traite de la problématique du plastique dans sa globalité, de sa fabrication jusqu’à sa fin de vie, généralement dans une décharge ou à la dérive dans l’océan.
L’enquête très détaillée présentée dans ce documentaire nous fait partir à la rencontre de militants de différents continents qui veulent sensibiliser au danger du plastique et agir en faveur d’un monde sans déchet et d’autre part nous propose des témoignages de gens ordinaires dont la santé et le quotidien se sont dégradés suite à l’implantation d’une décharge, d’un incinérateur ou d’une usine de production dans leur quartier.
Une vue globale
L’attrait du documentaire se trouve dans la diversité des témoignages, dans ses nombreuses séquences où l’on explique schématiquement les tenants et aboutissants du problème, et ce, dans sa globalité. Car si beaucoup de personnes ne voient que les tonnes de détritus qui jonchent les plages et les océans et seraient tentés de souscrire à la théorie des industriels qui veut que le problème se trouve dans la gestion des déchets, blâmant dès lors les utilisateurs finaux et les services publics chargés de la collecte et du recyclage, The story of plastic nous montre que c’est à la source qu’il faut agir.
La source, le pétrole
La source, c’est l’industrie des énergies fossiles, pétrole et gaz, qui, alarmée par la baisse de la consommation des ménages et des industries pour les produits pétroliers traditionnels, a augmenté de manière exponentielle ces 10 dernières années la production de plastique. D’autre part, alors qu’elle accordait des miettes pour le recyclage, se donnant une image responsable et verte à moindre frais, elle investissait des sommes 200 fois plus importante dans de nouvelles capacités de production pour aller inonder les nouveaux marchés que sont l’Afrique et l’Asie.
Au final, on réalise que l’histoire du plastique se confond avec celle du capitalisme sauvage. Comme pour d’autres thèmes qui concernent l’écologie, on se rend compte que le problème ne vient pas des citoyens à qui on essaie de faire porter le chapeau pour les vices des industriels, mais que le pêché originel est d’avoir cru que l’on vivait déconnecté des capacités d’absorption de la terre et que l’on pouvait se permettre une croissance infinie. L’état des océans et des rivières nous montre que ce n’est malheureusement pas le cas.