Scénario : Jérôme Le Gris
Dessin : Didier Poli
Éditeur : Dargaud
Sortie : 26 mars 2021
Genre : Action, Aventure, Fantastique
Fruit d’une collaboration entre deux auteurs qui ne proviennent pas du monde de la BD à l’origine, Les âges perdus renouvelle avec succès le récit de fantasy grâce à un scénario original qui questionne notre présent et s’éloigne des histoires trop souvent ressassées dans d’autres ouvrages.
À la veille de l’An Mil, le feu du ciel se déchaîne sur la Terre et la plonge dans une nuit éternelle. Les villes sont rayées de la carte. Les humains se réfugient dans des grottes. Le temps de l’Obscure est venu… Quelques milliers d’années plus tard, tandis que le soleil est réapparu, la vie reprend enfin ses droits. Mais les savoirs anciens ont disparu. Pour survivre, des clans nomades se forment et se partagent les territoires et les ressources selon des règles établies. Mais lorsqu’un homme, Primus, bafoue ses règles pour une cause qu’il considère comme supérieure, il entraîne avec lui tout son clan dans la destruction.
Une uchronie aux questions contemporaines
Même si Didier Poli ne démérite pas au dessin, il n’apporte pas grand-chose de neuf au genre, contrairement à Jérôme Le Gris, scénariste de plusieurs séries publiées chez Glénat. Ici, point de magie, de créatures maléfiques ou de trésors, la quête entreprise par nos aventuriers se concentre sur la récupération d’un savoir ancestral, perdu dans les affres de l’apocalypse de l’an Mille. Si des combats attendent nos valeureux héros, tout laisse à penser qu’ils devront autant se battre contre les tabous, croyances et préjugés des autres clans que contre d’énormes bêtes sauvages, ce qui apporte à l’histoire une touche résolument moderne.
Prévue en quatre tomes, Les âges perdus se présente comme une excellente série rétro-apocalyptique qui devrait plaire tant aux amateurs de fantasy que de séries historiques. Au vu du très bon départ pris dans Le fort des landes, on ne peut qu’attendre avec impatience le second tome pour qu’il confirme tout le bien qu’on pense de la série.