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    Saga: Sagacity

    Lorsque l’on parle de rock progressif au pays de l’érable, on pense de suite à Rush ou à un autre grand nom: Saga!

    Et oui, Saga, c’est une référence en matière de progressif pour tous les initiés.

    Forméen 1977 à Oakville, Saga a surtout fait parlé de lui lors de la sortie de son album Worlds Appart (une inspiration pour un boys band malheureusement bien connu par chez nous?…) en 1981, l’année de ma naissance, c’est dire si tout cela est vieux.

    Alors, on sait que le style a beaucoup perdu de sa notoriété durant les années 80 et 90, ce qui fait que malgré tout, le succès de Saga s’est cantonné essentiellement en Allemagne.

    Dans leur pays, les cinq musiciens sont appréciés sans être pour autant des stars.

    Saga n’a pas toujours connu des jours faciles avec des changements de line-up qui ont fragilisé ses compositions. Le public n’a pas toujours été très présent dans les années 90 pour soutenir leurs albums et on ne peut donc pas parler de Saga comme de Rush.

    Alors, voici Sagacity, le 21ème album de Saga. On peut se dire que après autant d’années d’expérience, Saga doit avoir apprit les erreurs du passé et que l’on va avoir un superbe album.

    Bon, certes, techniquement, y a du travail derrière les compos, il ne faut pas le nier. Mais on retrouve chez Saga le même défaut que chez Yes, un manque de créativité flagrant!

    On a droit ici àdes titres au contenu finalement assez banal qui ne marque pas vraiment les esprits. Il n’y a pas de titre plus pêchu que les autres, tout est un peu sur le même ton.

    Et puis, ce qui est vraiment dérangeant, ici, c’est l’amas inutile d’effets en tous genres qui ne servent pas vraiment le groupe dans son originalité. De plus, Ian Crichton, le guitariste a souvent tendance à surjouer tous ses solos et à en faire trop.

    SAGA Photoshoot for "Sagacity"

    Ce disque de restera pas le meilleur de Saga. Il n’est pas désagréable à écouter, mais on est un peu perdu dans ces douze titres qui manquent un peu d’identité .

    Le groupe disait vouloir revenir aux bonnes choses du passé avec Sagacity. Mais force est de constater qu’ils stagnent et ne donnent finalement qu’un disque de plus à une discographie qui n’en avait pas vraiment besoin.

    Saga a toujours son noyau de fans, comme tous les vieux groupes.

    Mais il faut se faire une raison au final, si on a pas réussi à convaincre au bout de 21 albums, c’est qu’il est peut-être temps de passer à autre chose.

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine
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