Divergent
de Neil Burger
Science-Fiction, Action, Romance
Avec Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet
Sorti le 2 avril 2014
Critique :
Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq clans : Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères et Fraternels. À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitudes n’est pas concluant ; elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouvernement. Dissimulant son secret, elle intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entrainement est basé sur la maitrise des peurs les plus intimes.
Après s’être essayé au thriller (Limitless) et au fantastique (L’illusionniste), Neil Burger s’attaque à la science-fiction avec son nouveau long métrage, Divergent.
Au premier abord, les similitudes avec des films tels que Hunger Games, Ender’s Game et Equilibrium semblent évidentes. Mais ces derniers avaient au moins le mérite de proposer une réflexion pertinente tout en garantissant un « entertainment » efficace.
Pendant près de deux heures et demi, le réalisateur américain tente vainement de nous convaincre de l’existence d’un monde dystopique sans jamais nous présenter les motivations réelles de son existence. Toute la place est donc laissée à des personnages désolant de clichés qui essayent tant bien que mal de s’intégrer dans un scénario qui n’a rien à envier aux nombreux « deux ex machina » de la série Les Frères Scott.
Divergent, bien que l’histoire s’oppose finalement à une société divisée en catégories, s’adresse sans nul doute à un seul genre de public de notre société : les adolescents. En témoigne bien entendu le jeune casting mais aussi la bande originale signée, entre autres, Snow Patrol, Ellie Goulding, Zedd, Woodkid ou encore Skrillex.
Sans véritable raison, Neil Burger projette donc une bande d’adolescents dans un univers futuriste et totalitaire et leur fait traverser des épreuves totalement contemporaines sans chercher à ancrer les problèmes ordinaires des ados dans une réflexion plus large. Bref, dans Divergent, les ados se font des tatouages, tombent amoureux, se suicident, font des erreurs et intègrent des clans cools, populaires, sportifs ou geeks. On en oublie presque la terrible lutte des classes qui sévit !
Un film qui n’a, au final, rien de bien divergent…