Scénario : Pierre Gabus
Dessin : Romuald Reutimann
Éditeur : Casterman
Sortie : 07 octobre 2020
Genre : Aventure
Auteurs de la série Cité 14, récompensée à Angoulême en 2012 par le Prix de la Série, Romuald Reutimann et Pierre Gabus plongent le lecteur avec New Cherbourg Stories dans un Cherbourg Belle Époque réinventé. Six mois après Le monstre de Querqueville, ils nous reviennent avec Le silence des Grondins dans lequel ils développent un peu plus leur uchronie, pour le plus grand plaisir de tous.
Quel est donc ce nouvel engin secret tout juste sorti des chantiers navals de New Cherbourg ? Quel est cet étrange cristal offert au jeune Gus ? Et où sont donc passés les Grondins, ces créatures sous-marines amies aux pouvoirs mystérieux ? Pour les agents Côme et Pacôme Glacère, ainsi que pour Julienne, la nouvelle recrue du service de contre-espionnage de New Cherbourg, l’enquête commence, pleine de pièges et de zones d’ombre…
Un Cherbourg Belle Époque
Avec New Cherbourg Stories, les auteurs ont puisé à diverses sources pour construire leur univers. En effet, en reprenant les proportions et édifices de la ville actuelle, New Cherbourg y intègre des éléments de style Belle Époque, de New-York des années 30 ainsi que d’une dose de steampunk pour les étranges machines qui la peuple. La lecture du Silence des Grondins nous évoque dès lors un étrange mélange entre un film d’espionnage américain des années 40 et un roman de Jules Verne pour les inventions scientifiques. Cela rend la lecture de cet ouvrage agréable, même si le scénario ne brille pas par son originalité. On aurait par exemple aimé avoir des méchants un plus coriaces et un approfondissement de certaines thématiques évoquées, mais leur absence ne rend pas la lecture de cette BD inintéressante.
Visuellement, le trait et le travail sur les couleurs nous évoquent également un style assez rétro, ce qui facilite l’immersion dans l’ambiance de cette uchronie.
Se présentant comme un ouvrage d’aventure tout public, Le Silence des Grondins remplit parfaitement son rôle. Si la BD souffre de certaines faiblesses au niveau du scénario, elle n’en plaira pas moins à un large public qui se réjouiront de voir Cherbourg sous de nouveaux traits.