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    Immersion dans l’univers monumental de John Armleder & guests avec « It Never Ends »

    Dernière exposition avant les travaux du KANAL-Centre Pompidou, It Never Ends de John Armleder & guests propose une série d’installations monumentales de l’artiste suisse dialoguant avec les œuvres de ses artistes invités.

    Bibliothèque en collaboration avec le centre d’architecture CIVA. Photo : Veerle Vercauteren.
    Bibliothèque en collaboration avec le centre d’architecture CIVA. Photo : Veerle Vercauteren.

    Étendu sur les six étages de l’immense espace du KANAL-Centre Pompidou, It Never Ends est le projet le plus important jamais conçu par l’artiste, déjà habitué aux grandes installations. Initialement prévue pour le printemps 2020 mais reportée à cause de la crise sanitaire, l’exposition a été repensée pour ouvrir le 24 septembre avec un week-end d’inauguration comprenant des performances, des conversations entre John Armleder et des artistes invités, des concerts et des conférences.

    It Never Ends est organisée en deux parties sur deux périodes, de septembre à décembre, et de février à avril, en incluant un moment de pause et de réflexion en janvier. Durant toute la durée de l’exposition, le rez-de-chaussée et le premier étage seront en accès libre sept jours sur sept afin d’offrir au spectateur l’occasion de profiter d’un restaurant, d’un espace d’écoute et de rencontre. Une bibliothèque expérimentale est installée au premier étage en collaboration avec le centre d’architecture CIVA et une imprimerie offrant des ateliers gratuits.

    John Armleder, Universal Disco Balls II, 2020, boules à facettes, éclairages. Diamètres : 100cm. Courtes de l’artiste. Photo : Veerle Vercauteren.
    John Armleder, Universal Disco Balls II, 2020, boules à facettes, éclairages. Diamètres : 100cm.
    Courtes de l’artiste. Photo : Veerle Vercauteren.

    None of the above

    Présenté dans une pièce conçue pour l’occasion au deuxième étage, le projet None of the above a été créé par John Armleder en 2004 à New York. Se basant sur un jeu simple pensé par l’artiste, une cinquantaine d’artistes sont invités à créer et à envoyer par la poste une œuvre au format identique ou plus petit qu’un timbre-poste. Face à un si grand nombre d’artistes exposés, le spectateur s’attend à être confronté à une masse artistique et sera désorienté de voir une pièce à première vue vide. Le spectateur est invité à cherches les œuvres, certaines étant très subtiles et quasiment impossible à repérer sans l’aide d’une fiche explicative.

    All of the above

    En parallèle à la pièce précédente, All of the above place les visiteurs face aux œuvres d’une quarantaine d’artistes. Lorsqu’on entre dans l’espace fermé, également conçu spécialement pour l’exposition, on est confronté à un ensemble d’œuvres regroupées au fond de la pièce. John Armleder propose de changer le modèle de monstration des œuvres dans les espaces culturels.

    Ici, elles sont regroupées, alignées, parfois partiellement cachées par d’autres et semblent observer le reste de la pièce. L’artiste veut générer chez le spectateur le sentiment que pour une fois ce sont les œuvres qui regarde les visiteurs et non l’inverse. Il explique ce désir d’inversion des rôles par deux souvenirs de son enfance : lorsqu’il avait eu le sentiment d’être observé par des sarcophages durant une visite au Musée du Caire, et par des statues dans des temples asiatiques.

    John Armleder, Very Big Player, 2020. Tables fluorescents, dimensions variables. Courtesy de l’artiste. Photo : Veerle Vercauteren.
    John Armleder, Very Big Player, 2020. Tables fluorescents, dimensions variables. Courtesy de l’artiste. Photo : Veerle Vercauteren.

    L’artiste propose pour les autres espaces du lieu des œuvres monumentales, impressionnantes et parfois ludiques ou poétiques. Le terme de constellation revient plusieurs fois dans la présentation du projet par les commissaires Yann Chateigné et Bernard Blistène, à l’image des œuvres différentes mais toujours connectées d’une certaine manière entres-elles. L’exposition It Never Ends invite le spectateur à réfléchir sur les notions d’hospitalité et de partage en ces temps compliqués ou la culture est encore mise de côté.

    L’artiste propose quatre week-ends thématiques, les Room Shows, durant les deux périodes d’exposition en collaboration avec le KANAL-Centre Pompidou. Voir le programme complet.

    Infos pratiques

    • Où ? KANAL-Centre Pompidou, 21 square Sainctelette, 1000 Bruxelles.
    • Quand ? Du 24 septembre ay 27 décembre 2020 pour la première partie de l’expo, puis du 4 février au 25 avril 2021 pour la partie 2, du vendredi au dimanche de 11h à 19h pour l’exposition, tous les jours de 8h à 20h pour les espaces publics.
    • Combien ? 10 EUR au tarif plein. Différents tarifs réduits possibles
    Anaïs Staelens
    Anaïs Staelens
    Responsable de la rubrique Arts/Expos Journaliste du Suricate Magazine

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