Ce 24 avril, l’artiste japonais Namio Harukawa s’est éteint, emportant avec lui une carrière à la fois brillante et singulière.
Né en 1947, Namio Harukawa s’était destiné, dès les années 70, à la réalisation de dessins érotiques et fétichistes. Devenu le pape du genre, il ira plus loin en se spécialisant dans le facesitting. Sur ses oeuvres, on pouvait admirer des scènes masochistes où des femmes aux formes généreuses s’asseyaient sur le visage d’hommes petits et malingres, souvent attachés.
Si les productions nées de sa plume ont longtemps été réservées aux amateurs du genre et aux magazines spécialisés, celles-ci ont néanmoins inspiré bon nombre de dessinateurs par la suite. En 2013, 71 dessins ont d’ailleurs été exposés au musée de l’érotisme à Paris, issus pour la plupart de son ouvrage « Le Jardin de Domina », l’histoire de la dirigeante d’une boîte de cosmétiques dominant sexuellement ses employés.
Cette pratique sexuelle, autrefois peu connue de par les non-dits de la censure, est aujourd’hui bien présente dans nos sociétés et sur les plates-formes spécialisées. Dénommée « queening » outre-Atlantique, celle-ci est devenue l’un des symboles sexuels de la domination féminine et du fantasme de l’homme soumis.
Selon GQ (et les statistiques de Pornhub), l’intérêt pour cette pratique est même en pleine ascension, a contrario de la gorge profonde, en net déclin.