scénario, dessins, couleurs : Philippe Jarbinet
éditions : Casterman
sortie : avril 2014
genre : Guerre, histoire
S’il faut survivre est le premier tome du troisième diptyque d’Airborne 44, une série historique qui traite des parachutistes américains lors de la seconde guerre mondiale. Le premier diptyque se consacrait à la bataille des Ardennes, le second au débarquement de Normandie.
Décembre 44. Alors que l’Allemagne nazie lance une contre-offensive de la dernière chance dans les Ardennes belges, nous suivons l’histoire de trois jeunes militaires américains. Tessa est l’une des rares femmes pilotes de l’armée américaine. Sébastian et Thomas sont parachutistes. Alors que Tessa est envoyée en mission, Thomas est en cellule pour insubordination et Sébastian tente de tempérer ce dernier. Après cette introduction, l’auteur nous parachute trois ans en arrière pour nous conter la rencontre entre Tessa et les deux garçons.
Suite au crash boursier de 29 et au Dust Bowl ( série de tempêtes de poussière qui ont touché la région des Grandes Plaines aux USA dans les années 30), les trois jeunes gens vont voyager à travers le pays pour atteindre la Californie, terre promise où ils espèrent pouvoir trouver du travail pour survivre.
Le point positif de cet album est que l’on en apprend sur des sujets tels que le crash de 29 et le Dust Bowl. L’auteur nous fait vivre ces moments extrêmement douloureux de l’Amérique à travers les yeux de ces trois jeunes gens ce qui permet de nous immerger totalement dans la misère et la crise.
L’Histoire est extrêmement bien respectée et on sent un profond investissement de la part de l’auteur au niveau de la documentation.
Toutefois, le scénario manque parfois un peu de rythme malgré le flash-back. Tout au long du récit, on a tendance à espérer un peu plus de rebondissements.
La technique utilisée relève de la bande dessinée réaliste et extrêmement traditionnelle qui est cependant de grande qualité, en particulier la mise en couleur.
La série Airborne a connu un franc succès, avec des rééditions, une intégrale et une traduction anglaise à venir. Ce dernier tome tombe dans un climat plus que favorable dû au 70ième anniversaire du débarquement. Je reste cependant sur ma réserve concernant cette bande dessinée qui pour moi manque cruellement de rebondissement et qui reste somme toute très traditionnelle.
Elle plaira sans doute aux amateurs du genre mais, à ceux qui ne voient que par la bande dessinée underground et nouvelle génération, je dirais: « abstenez-vous! »