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    Cent jours sans Lily, un processus d’écriture

    Titre : Cent jours sans Lily
    Auteur : Aliénor Debrocq
    Editions : Onlit
    Date de parution : 26 février 2020
    Genre : Roman

    Déjà connue pour ses recueils de nouvelles (Cruise control et À voie basse) ainsi que pour son premier roman, Le tiers sauvage, nommé au prix Première 2019, Aliénor Debrocq nous revient avec un second roman, Cent jours sans Lily, qui entremêle enquête policière et réflexions d’une journaliste par rapport au désir d’écrire et à l’amitié en général.

    « Aux origines de ce livre, il n’y avait rien d’autre qu’un billet d’avion pour Saint-Pétersbourg et le nom de Lily Brooks, ma jumelle américaine. Tout le reste s’est révélé au fil des cent jours de cet automne-là, au cours duquel j’avais résolu d’écrire un roman. »

    Un récit déconstruit

    Tel est donc le point de départ de ce récit, déconstruit à la faveur des pensées de l’autrice, entremêlant enquête policière et quotidien d’une journaliste prise dans les méandres de sa propre imagination. On effleure différentes pistes, passant d’une réflexion sur la grandeur et le destin des Romanov, à des considérations sur l’amitié, sur le désir et le processus de création. L’enquête policière ne semble donc être qu’un prétexte, Lilly Brooks représentant l’alter ego à qui tout souri, l’amie auréolée de succès à qui l’on se compare.

    L’intérêt du roman est de voir le processus de création à l’œuvre, les idées qui s’entrechoquent, qui se rattachent au fil rouge du récit sans que l’on sache encore où elles vont s’insérer dans la chronologie de l’histoire. A contrario, il est parfois déroutant de ne pas avoir une ligne du temps claire et de construire soi-même le récit.

    Difficile de s’y retrouver

    Cent jours sans Lily propose une réflexion intéressante sur les aléas et les méandres de la création, même si l’ensemble donne parfois l’impression d’être quelque peu décousu. Le lecteur voudrait bien se rattacher à quelque chose de plus solide, mais doit souvent se contenter de peu, perdu dans les méandres de l’imagination de l’autrice. Ce type de narration plaira sans doute à de nombreux lecteurs, mais en déroutera beaucoup d’autres, qui s’attendait à quelque chose de plus classique.

    Vincent Penninckx
    Vincent Penninckx
    Responsable BD

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