Titre : Le Corbeau d’Oxford
Auteur : Faith Martin
Editions : Harper Collins
Date de parution : 13 novembre 2019
Genre : Policier
Au début des années 60 à Oxford, Trudy Loveday est une jeune policière devant se débattre avec le sexisme encore banalisé et institutionnalisé de ses collègues. Quand une affaire de lettres anonymes de menace débouche sur un meurtre particulièrement retors, l’agent Loveday rêve de participer à l’enquête mais se voit en lieu et place assignée à une mission a priori ennuyeuse d’accompagnement du vieux et bourru Dr Clement Ryder, « coroner » de son état, lequel s’est mis en tête de rouvrir une vieille affaire classée. Mais très vite, l’enquête parallèle de Ryder et Loveday s’avèrera avoir beaucoup plus de points d’attache que prévu avec ce meurtre récent.
Enquête policière classique dans la plus pure tradition du genre, Le Corbeau d’Oxford prend bien le temps de dessiner son contexte et de placer ses pions – les deux intrigues parallèles évidemment promises à se rejoindre, les deux personnages d’enquêteurs arbitrairement associés, ainsi que le moindre protagoniste jouant un rôle plus ou moins prépondérant dans les tenants et aboutissants du récit policier – et déroule son intrigue avec une certaine facilité caractéristique du genre « easy reading » dans lequel il s’inscrit.
Si les retournements de situations prévisibles et la fin explicative très détaillée et très dialoguée font partie du charme suranné d’un roman contemporain par sa publication mais ontologiquement du passé par son contenu et sa structure, c’est aussi et surtout par l’intérêt et l’attachement que peut susciter le duo d’enquêteurs que ce type de roman « de gare » s’apprécie à sa juste valeur, celle d’un divertissement à l’ancienne solidement ficelé. Et puisque Le Corbeau d’Oxford promet d’être le début d’une série qui compte déjà quatre autres tomes publiés en anglais, il fonctionne également comme une sorte d’introduction pour ses deux personnages principaux et comme un amuse-gueule pour le lecteur.