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    « Star Wars, épisode IX : L’ascension de Skywalker » : l’équilibre, tu trouveras…

    Star Wars, épisode IX : L’ascension de Skywalker
    de J.J. Abrams
    Science-fiction, Aventure
    Avec Daisy Ridley, Adam Driver, Oscar Isaac
    Sorti le 18 décembre 2019

    Saga-blockbuster appartenant aujourd’hui à Disney, Star Wars est désormais définitivement étiquetée comme une machine à fric inintéressante par certains critiques. La saga est-elle réellement vidée de son essence au profit… du profit justement ?

    Il faut dire qu’au delà des critiques très critiques, on comprend aujourd’hui l’appréhension du public suite à l’épisode VIII plus que fumeux, voire carrément foireux. Le changement de réalisateur n’y était sans doute pas pour rien. Pour l’épisode IX, on retrouve J.J. Abrams, réalisateur de l’épisode VII, et ça a quelque chose de rassurant. Il permet en effet de retrouver l’équilibre entre les différentes forces et faiblesses de la saga et de rattraper la sauce avant que ça ne tourne au vinaigre. Il fallait quand même clôturer les grands arcs narratifs de cette nouvelle trilogie proprement, répondre aux questions du public et apaiser ses inquiétudes : qui est Rey ? Quel avenir pour le duo Kylo Ren-Rey ? Quelles sont les origines de Snoke ? Quid de Palpatine ? Petit tour d’horizon des forces et des faiblesses de cet épisode IX.

    Des faiblesses, force est de reconnaître aux détracteurs de Star Wars que l’épisode en a quelques-unes. Toutefois, beaucoup d’entre elles sont inhérentes à la saga elle-même, dans son ensemble. Ne soyez donc pas surpris de certaines incohérences temporelles, de nombreuses facilités scénaristiques et surtout, ne soyez pas étonnés des fondements dichotomiques de l’histoire. Oui, dans Star Wars, il y a des méchants très méchants sans autre but que d’être méchant – #Palpatine –  et des gentils incroyablement gentils prêts à se sacrifier pour la galaxie. Rien de tout cela n’est nouveau. Quand on va voir Star Wars, on paye pour ça !

    Soulignons toutefois quelques grosses faiblesses qui se ressentent particulièrement dans cet épisode. Premièrement, comment ont-ils décidé les titres des épisodes ? On se pose sérieusement la question, les trois titres n’apportant rien. Deuxièmement, on y comprend plus rien : Leia, elle est vivante, puis morte, puis vivante, puis … A moins que ce soit l’actrice ? Et puis, de toute manière, personne n’est jamais vraiment mort en réalité. Tout le monde peut toujours revenir d’une manière ou d’une autre et ça, c’est peut-être un peu facile d’en user autant sur un seul épisode (alors que ce n’est pas vraiment utile). Troisièmement, même s’il est un peu plus discret, le fanservice est relativement présent et pas forcément pour apporter des éléments intéressants à l’histoire – #Lando -. Enfin, certains détails sont assez inutiles (on pense à l’histoire de Poe ou au général Hux). On aurait préféré une autre tournure pour certains évènements mais bon, on va accepter cette frustration.

    Néanmoins, malgré ces nombreux défauts, l’épisode a ses forces qui le rendent plus équilibré que les deux épisodes précédents. C’est mieux construit (contrairement à l’épisode VIII) sans être du copié/collé (coucou épisode VII). D’abord, on répond à toutes les questions du public concernant Rey, Snoke et Palpatine, et ça c’est plutôt appréciable. Et la réponse est relativement satisfaisante. Ensuite, le duo Rey-Ben est bien plus agréable dans cet épisode (on se rappelle les malaises de l’épisode précédent). Il est même plutôt bon. Il faut dire qu’Adam Driver (Kylo Ren/Ben) a fait pas mal de chemin dans son jeu d’acteur depuis le début de la saga. Narrativement, leur dualité est très intéressante. Dommage qu’elle soit exploitée si tard et finisse si tôt. C’est certainement notre plus grand regret dans ce film. Enfin, la conclusion (en ce qui concerne le sabre, le reste est moyen) est également symboliquement aboutie… Non, nous ne spoilerons pas.

    Ainsi, tant dans la forme que dans le fond, ce neuvième volet de la saga atteint l’équilibre. Le spectateur ressortira avec quelques frustrations certes, mais aussi avec quelques satisfactions. Et quoi qu’on en dise, cette saga est et restera emblématique.

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