Art nouveau belge : Vers l’idéal est le premier tome d’une série de quatre ouvrages consacrés aux arts décoratifs dans l’Art Nouveau belge. Publié par le CIVA, ce livre magnifiquement illustré ravira les fans de Victor Horta.
Belgian Art Nouveau : Vision, Design and Craft est le titre d’un projet visant à mettre en lumière un aspect souvent méconnu de l’Art nouveau belge, à savoir son influence sur les arts décoratifs tels que le mobilier, la verrerie, la quincaillerie, la céramique et mêmes les tissus d’intérieur. Le premier tome résulte d’une collaboration entre plusieurs experts belges et internationaux, tels que le collectionneur Jonathan Mangelinckx, l’ancienne directrice du Musée Horta Françoise Aubry, ou encore Borys Delobbe de l’Université catholique de Louvain.
Ce premier volume s’intéresse en détail à Victor Horta, dont l’œuvre architecturale a souvent éclipsé, dans la mémoire collective, l’intérêt pour les arts décoratifs. La couverture de l’ouvrage donne ainsi à voir une magnifique chaise en bois imaginée par Horta et fabriquée par l’ébéniste Henri Pelseneer au tournant du siècle.
Les chapitres suivants sont consacrés à quatre autres artistes majeurs ayant côtoyé Horta. Architecte et décorateur, Georges Hobé connut un succès considérable de son vivant. On le considérait d’ailleurs comme un concurrent d’Horta. Les deux hommes ont exposé leur savoir-faire l’un à côté de l’autre lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs à Turin en 1902.
Les artisans du métal Fernand Dubois et Paul Du Bois ont quant à eux collaboré avec Victor Hora sur certains projets architecturaux, comme celui de l’Hôtel Tassel. Sculptures, quincailleries… leurs créations s’inscrivent directement dans la philosophie de l’Art nouveau, venant compléter le travail des architectes.
Quant à Léon Ledru, il s’agit d’un verrier talentueux d’origine parisienne, devenu une figure emblématique des Cristalleries du Val Saint-Lambert.
L’ouvrage de près de 300 pages est magnifiquement illustré. Les photographies imprimées en double page permettent notamment d’observer en détail certaines œuvres d’une manière qui serait impossible à l’œil nu. Les textes, de nature scientifique, se révèlent parfois assez techniques. Ils permettent toutefois au lecteur qui souhaite « butiner » d’obtenir, lorsqu’il le souhaite, une foule de détails intéressants sur les objets mis en lumière.
Les traductions en anglais et en néerlandais sont attendues le 20 février 2020. Les tomes 2, 3 et 4, seront publiés chacun à un an d’intervalle. Ils seront consacrés respectivement à Paul Hankar, à Henry van de Velde et au groupe des XX, et enfin à La Libre Esthétique, autour de la figure de Gisbert Combaz.