Titre : Un(e)secte
Auteur : Maxime Chattam
Editions : Albin Michel
Date de parution : 7 novembre 2019
Genre : thriller
New York. La détective privée Kat Kordell est engagée pour retrouver Lena, jeune femme portée disparue depuis une dizaine de jours. Son enquête la mène dans les quartiers les plus sombres de la métropole newyorkaise et chaque découverte lui faire craindre un peu plus pour la vie de la jeune disparue. Lorsque l’investigation prend plus d’ampleur, Kat doit se rendre à l’évidence qu’il ne s’agit pas d’une simple fugue.
Los Angeles. L’inspecteur Atticus Gore est appelé sur une scène de crime des plus particulières. Le corps qui vient d’être découvert sur le site d’un vieux zoo désaffecté semble avoir été vidé de ses chairs et de ses organes en à peine quelques heures. Quel genre de tueur est capable de faire une chose pareille ? Dans quel but ? Et quel lien y-a-t’il avec les insectes ? Pour mener son enquête, Atticus va se battre avec sa hiérarchie et bien plus encore, devant œuvrer avec discrétion s’il veut découvrir le fin mot de l’histoire.
Deux personnages aux vies bien différentes, deux enquêtes à priori sans aucun lien, mais qui vont finir par s’entremêler pour révéler un danger bien plus grand, une vérité des plus effrayantes. Les deux enquêteurs vont devoir s’unir et se battre pour quelque chose qui les dépasse s’ils veulent sauver l’humanité.
Maxime Chattam est un auteur dont le succès n’est plus à prouver. À l’origine d’une vingtaine de romans, publiés dans le monde entier et traduits en de nombreuses langues, ses adeptes sont légion. Bien qu’il se soit essayer avec succès à plusieurs styles littéraires : horreur, enquêtes policières, romans noirs, fantastique, etc. c’est bien dans le genre du thriller qu’il est le plus à l’aise. Dès le début, il sait nous plonger dans un univers décrit de telle sorte que tout le décor prend vie autour du lecteur. Le soleil de la Cité des Anges, le bruit ambiant de la Grosse Pomme, et la solitude de la bourgade de Carson Mills. Le malaise aussi est palpable, allant jusqu’à créer une poche de suspens et de tension dans laquelle évolue l’histoire. Cette ambiance plus que réaliste est due notamment aux descriptions et au maniement des mots que Chattam gère avec succès, mais également à la bande son recommandée par l’auteur lui-même en début de livre.
Un(e)secte, c’est aussi un subtil mélange entre réalité et fiction. Maxime Chattam intègre son histoire dans notre époque, utilisant les secrets les mieux gardés de notre monde pour alimenter son récit. La documentation pointue qui a servi de base contribue à la crédibilité des événements et augmente le malaise que créent de telles révélations. Certains lieux sont parfaitement réels, d’autres ne sont que pures inventions. Ainsi, la petite ville de Carson Mills, lieu de toutes les révélations dans cette histoire, n’est autre qu’une ville fictionnelle que Maxime Chattam aime utiliser dans ses romans et qui devient un peu plus inquiétante à chaque nouvelle mention de son existence.
Enfin, ce roman est une nouvelle occasion pour l’auteur d’aborder des sujets qui lui sont chers comme la fin du monde et la responsabilité de l’humanité, les complots des grands de ce monde, les laissés pour compte qui se retrouvent hors du système, etc. Des sujets qu’il affectionne particulièrement et qu’il traite sous un angle nouveau.
Maxime Chattam a une nouvelle fois réussi à créer un roman qui dérange et questionne le lecteur. Une démangeaison qui nous fait sortir de notre zone de confort.