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    Undertaker – L’indien blanc : Ni mort, ni vraiment vivant.

    Scénario : Xavier Dorison
    Dessin : Ralph Meyer
    Éditeur : Dargaud
    Sortie : 31 octobre 2019
    Genre : Western

    Après avoir clôturé le premier cycle des aventures de Jonas Crow, Xavier Dorison et Ralph Meyer relance la série avec L’indien blanc.

    « Tu es un drôle d’homme, Jonas Crow… Ni mort, ni vraiment vivant. Tu n’aimes pas vraiment tes amis, tu ne détestes pas vraiment tes ennemis. » : comment résumer mieux le personnage de Jonas Crow, fossoyeur solitaire condamné à l’errance car ni la mort ni la vie ne veut de lui ? 

    L’indien blanc, cinquième tome de la prometteuse saga orchestrée par Xavier Dorison et Ralph Meyer, permet à Jonas Crow de recommencer à zéro (malheureusement pour lui). En effet, les quatre premiers tomes de la saga Undertaker s’étaient refermés sur eux-mêmes, le cinquième tome devait donc ouvrir une nouvelle salve d’aventures. Il s’agissait, pour cet antihéros descendant de Blueberry, de prendre un nouveau départ tout en gardant les constantes qui ont fait le succès de la BD à sa sortie : le cynisme du personnage associé à la noirceur du dessin. Un vrai test : Undertaker est-il conçu pour durer plus qu’une aventure ? Peut-on faire de ce  croque-mort atypique un antihéros modèle ? 

    Le principal danger d’une telle entreprise, c’est l’ombre de la monotonie, le risque de proposer des aventures trop similaires les unes aux autres, dans un univers du Western qui a déjà été maintes fois arpenté. Dans L’indien blanc, on y échappe de justesse, la balle de l’ennui nous frôle la joue. Xavier Dorison, en invitant les indiens dans le scénario, permet de varier un peu, mais sans doute un peu trop peu… Un cinquième tome dans un entre-deux donc, un peu en demi-teinte. 

    Salvaje, sixième tome à paraître, confirmera la viabilité de Jonas Crow. Les auteurs parviendront-ils à remettre un peu de piquant dans les aventures d’Undertaker ? Ce serait dommage pour une saga prometteuse comme celle-ci de s’enterrer elle-même. Comme le dirait Jonas Crow, elle a des bonnes armes pour ne pas devenir son propre client. 

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