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    « Fast & Furious : Hobbs & Shaw », fade… and furious

    Fast & Furious : Hobbs & Shaw
    de David Leitch
    Action
    Avec Dwayne Johnson, Jason Statham, Idris Elba, Vanessa Kirby, Eiza Gonzalez
    Sorti le 7 août 2019

    Alors qu’ils s’étaient affrontés par le passé, avant d’avoir été obligés de collaborer, l’agent américain Luke Hobbs et l’ancien militaire britannique Deckard Shaw sont une nouvelle fois contraints de travailler l’un avec l’autre quand un terroriste génétiquement modifié à la solde d’une cyber-organisation secrète s’empare d’une arme de destruction massive, mettant en cause malgré elle la sœur de Shaw, agente du MI6.

    Curieusement, ce « spin-off » de la franchise Fast & Furious, mettant en scène deux personnages emblématique de celle-ci – un flic bodybuildé joué par Dwayne Johnson et un baroudeur londonien, mi-espion mi-délinquant, incarné par Jason Statham – était bizarrement très attendu, y compris en dehors de la base de fans « hardcore » des films originaux. Il faut dire que ce Hobbs & Shaw, son affiche et sa bande annonce, annonçaient « du lourd », un film d’action décomplexé, voire décérébré, dans lequel toutes les excentricités et autres invraisemblances seraient possibles.

    Malheureusement, dans les faits, le film s’avère désespérément plan-plan, bizarrement sage et certainement pas extravagant. Difficile de s’enthousiasmer pour ce déluge de vannes beaufs, de démonstrations de force très premier degré et de camaraderie machiste. Hobbs et Shaw étaient pourtant certainement les personnages les plus sympathiques de la saga Fast & Furious, portés par Johnson et Statham, lesquels semblent toujours autant s’amuser à les interpréter. On pouvait dès lors s’attendre à ce qu’un film leur étant pleinement consacré constitue une sorte de feux d’artifice du genre. Mais les scènes de comédie comme les scènes d’action semblent n’être que de pâles resucées de séquences des autres films, autant dans les face-à-face testostéronés entre les deux têtes brûlées que dans les « exploits » son et lumière que représentent les sempiternelles courses-poursuites. Ne reste donc qu’un sous-produit cynique et ultra-calibré, qui a tout de même eu l’outrecuidance de mentir sur la marchandise et de se faire passer pour ce qu’il n’est pas, à savoir une série B ironique et empreinte de second degré.

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