Scénario : Leo
Dessin : Leo
Editeur : Dargaud
Sortie : 07 juin 2019
Genre : Science-fiction, aventure
Aldébaran (et ses suites) est une série bien connue des bédéphiles. Entamée dans les années 90 par Léo, Aldébaran avait séduit par son originalité narrative. En effet, il s’agit d’une BD de science-fiction proche du space-opera. Plus de 20 ans et 22 tomes plus tard, la BD continue assez difficilement avec Retour sur Aldébaran.
Notre héroïne initiale, Kim Keller, femme libre et aventureuse, est toujours au coeur de l’histoire. Cette fois-ci, nous sommes à cheval entre Aldébaran, la planète de départ, et une planète inconnue, sur laquelle Manon a été kidnappée par un extraterrestre. Les protagonistes, rescapés des différentes expéditions précédentes, attendent sur cette planète inconnue le retour de Kim, partie chercher du renfort sur Aldébaran pour sauver Manon, via la porte quantique (dite Le Cube). Lorsque Kim revient, les quelques aventuriers partent à la recherche de Manon, avec la crainte que la porte quantique se ferme définitivement derrière eux, en raison des conflits politiques que connaît Aldébaran.
Rien à faire, avec une série aussi longue qu’Aldébaran, même si on peut facilement prendre la série en route, il est difficile de vraiment accrocher au style de l’auteur si la genèse de l’histoire n’est pas connue. La série n’est malheureusement pas de celles qui conservent la même qualité avec le temps, ou même bonifie. Le dessin de Léo n’a jamais eu de prétention, il est et est resté simple, voire grossier par moment (notamment les perspectives). Sur ce point-là, pas de surprise. Le scénario, en revanche, déçoit : on tourne en rond, on se perd dans les confins de l’espace : toujours des nouvelles planètes hostiles, des créatures étranges, des disparitions, etc. Léo a sans doute épuisé ses idées à la fin du deuxième cycle (Bételgeuse). Bref, ça se répète et on se lasse, ce qui est bien dommage.
Le deuxième tome de Retour vers Aldébaran 2 est donc un peu fade, on continue la série presque par dépit. Léo ne se dépasse pas, tant de le scénario, souvent redondant, que dans le dessin, toujours aussi simple.