Scénario : Xavier Dorison
Dessin : Joel Parnotte
Éditions : Dargaud
Sortie : 18 janvier 2019
Genre : Fantasy
Auteur prolifique connu notamment pour les scénarios du Troisième testament, d’Undertaker ou encore de XIII Mystery, Xavier Dorison nous revient en ce mois de janvier avec le premier tome d’une nouvelle série de Fantasy en quatre tomes, Aristophania. Joel Parnotte, connu pour les séries Hong Kong Triad et Aquanautes l’accompagne au dessin.
Dans les premières années du XXème siècle, on suit l’histoire de Clément, ouvrier modèle, et de sa famille. Apprécié de tous, cela ne l’empêche pas d’avoir des secrets, qui le mèneront assez rapidement vers une fin aussi brutale que mystérieuse. Pour survivre et essayer de comprendre la raison de sa mort, sa femme et ses enfants se réfugieront à Gennevilliers, puis en Provence, où ils seront aidés par une vieille comtesse à la fois étrange et rassurante, excentrique et attachante, Aristophania.
Un groupe d’enfants livrés à eux-mêmes, une magicienne qui affectionne les apparitions à travers les eaux d’un lac… Même si les fondamentaux de la Fantasy sont bien présents dans cet album, les auteurs ont apporté leur touche personnelle pour se démarquer de la concurrence. Premièrement, Xavier Dorison et Joel Parnotte ont choisi la Provence comme lieu de leur aventure. A la lecture de l’album, on pense directement aux récits de Marcel Pagnol, aux cigales et aux longues promenades dans l’arrière-pays. En faisant évoluer leurs protagonistes dans le monde industriel du début du XXème siècle, fait de luttes sociales mais aussi empli de foi en la modernité et le progrès, les auteurs se donnent la possibilité de choisir dans un bestiaire de personnages mais également de machines qui attisent l’imagination du lecteur. De plus, ils laissent également la porte ouverte à de nombreux rebondissements dans les prochains tomes.
Au niveau graphique, l’album alterne entre les phases sombres dans les banlieues industrielles et les bains de soleil dans l’arrière-pays provençal.
Au final, même si Xavier Dorison ne réinvente pas le concept de la Fantasy, il nous offre une histoire plaisante à lire, très bien illustrée par le dessin de Joel Parnotte. Les lecteurs ne seront pas déboussolés par cet album et seront curieux de découvrir la suite dans les prochains tomes.