Transformers : l’âge de l’extinction
de Michael Bay
Action, Science-Fiction
Avec Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Kelsey Grammer, Nicola Peltz, Jack Reynor
Sorti le 16 juillet 2014
Critique :
Quatre ans après les événements mouvementés de Transformers : La Face cachée de la Lune, un groupe de puissants scientifiques cherchent à repousser, via la technologie des Transformers, les limites de la science.
Au même moment, un inventeur texan, Cade Yeager, découvre malgré lui un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui de attirer les foudres d’un agent du gouvernement, Savoy, dont le but est d’éradiquer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface…
Sans surprise, c’est Michael Bay, catalyseur de la franchise débutée en 2007, qui reprend les commandes de ce nouveau volet robotique. Largement plébiscité par le grand public, le réalisateur de Armageddon, Bad Boys et The Island surfe sur le succès des trois premiers volets et réalise donc Transformers : l’âge de l’extinction.
Après s’être débarrassé de Megan Fox pour Transformers : La Face cachée de la Lune (il faut dire que qualifier son réalisateur d’ « Hitler » ne pouvait pas vraiment augurer de nouvelles collaborations), le réalisateur américain fait table rase pour ce quatrième opus et imagine un renouveau de la saga. Exit donc Shia Labeouf, protagoniste humoristique des trois premiers volets, bonjour Mark Wahlberg aka Marky Mark (et oui, le tombeur de ces dames s’est pris pour un chanteur de rap/hip-hop avant de défiler sur les podiums et de crever le grand écran, ceci n’étant pas une précision superflue).
Bref, pour cette énième suite, on ne reprend pas les mêmes et on recommence. Si le début de Transformers : l’âge de l’extinction semble emprunter une direction sensiblement originale au vu des précédents films, la réjouissance n’est que de courte durée. Le retour des explosions, de la destruction massive de villes surpeuplées et l’arrivée de robots-dinosaures (mais pourquoi Michael, pourquoi ?) résument le film qui ne semble pas vouloir s’encombrer d’un scénariste.
Heureusement le film a l’intelligence d’être concis et bien rythmé de durer 2h45 pour que les spectateurs aient le temps d’aller aux toilettes deux fois et de reprendre du pop-corn sans pour autant perdre le fil de l’histoire. Un véritable coup de maître.
L’alchimie entre les nouveaux personnages est totalement superflue et mécanique, délaissant des personnages peu homogènes et incohérents. Boaf, c’est un blockbuster direz-vous. Oui, mais bon, quand même !
Demeurent finalement des effets spéciaux et visuels admirables mais superflus ainsi qu’une photographie impeccablement sublimée par les caméras Imax 3D et les directives judicieuses de Bay quant au casting : pas de filles ne respectant pas la taille mannequin à l’image.
Un blockbuster dans la quintessence du marketing et de l’industrialisation cinématographique, privilégiant le grand spectacle et le placement de produit plutôt que le film en lui-même.
Si le titre parle d’extinction, la saga ne semble cependant pas en être à son crépuscule, Michael Bay n’ayant pas dénié un éventuel 5ème volet et la fin étant relativement ouverte. D’autant que la bande à Optimus Prime a d’ores et déjà chahuté le box office américain en récoltant pas moins de 100 millions de dollars lors du premier weekend d’exploitation… Qui a dit que faire du « cinéma » n’était pas lucratif ?