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    Rencontre avec un marteau-piqueur: Jonas Sanders

    Cette semaine, Le Suricate a posé quelques question à Jonas Sanders, un jeune batteur belge plein de talent.

    Il revient avec nous sur son actualité chargée au sein de ses différents groupes, sur ses inspirations et nous parle de son parcours déjà fort riche malgré son jeune âge.

    Bonjour Jonas , et merci de nous accorder une petite interview.

    Avant de passer dans le vif du sujet , une petite présentation s’impose : peux-tu te présenter brièvement à nos lecteurs, ainsi que les groupes dans lesquels tu officies ?

    Bonjour à tous,

    Je m’appelle Jonas Sanders, musicien depuis toujours, j’ai suivi une formation académique en percussion classique, solfège et piano. Peu après, j’ai rejoint le Conservatoire Royal de Bruxelles dans la section Jazz. Je fais pas mal de sessions (aussi bien live que studio) et je fais officiellement  partie des formations suivantes: Pro-Pain (US), Komah (BE), Resistance (BE) et Emptiness (BE).

    Comment caractériserais tu ton (excellent) jeu ? As-tu des modèles, des musiciens qui ont réellement influencé ta façon de jouer ?

    Merci ! Je pense être un batteur relativement polyvalent mais mon style de prédilection reste, à coup sur, le metal. C’est un excellent exutoire et le metal me donne beaucoup plus de choix et d’ouverture dans mon jeu, ce qui n’est pas toujours possible dans d’autres styles.

    Au niveau de mes influences, il y a vraiment de tout. Manu Katché, qui a joué avec Peter Gabriel et Sting entre autres, m’a pas mal influencé dans mes débuts. John Bonham de Led Zep, Keith Moon des Who, Ian Paice de Deep Purple, Roger Taylor de Queen ou encore Phil Collins de Genesis ont également jouer un grand rôle dans l’évolution de mon jeu et de ma vision musicale.

    Et si je dois citer un batteur de metal je pense a Mike Portnoy (ex-Dream Theater).

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    Tu es passé en quelques années de la scène locale bruxelloise à la scène internationale.
    Que peux-tu nous dire sur ton parcours ? Y a t-il eu des hauts et des bas, et pensais tu il y a quelques années arriver là ou tu en es aujourd’hui ?

    Depuis toujours, je rêve de ne faire que de la musique. Dès lors, je me suis quand même donné les moyens d’y arriver. J’ai passer des heures derrières mon kit, en studio et sur scène. J’ai rencontré beaucoup de gens intéressants qui m’ont beaucoup aidé et beaucoup appris (musiciens , techniciens, medias, …) et j’ai eu la chance de travailler avec les bonnes personnes.

    Le choix du groupe et des musiciens est crucial aussi, il faut pouvoir compter sur ton équipe comme dans un ménage. C’est souvent là que ça coince, parfois ça te pourri une amitié sincère ou ta vie parce que c’est pas bien géré. Donc il faut vraiment toujours être au taquet et parfois faire des concessions.

    Peux tu également nous raconte nous comment toi le ket de Bruxelles tu t’es retrouvé batteur de Pro-Pain?

    Mon premier contact avec le groupe s’est fait en mai 2010. Pro-Pain sortait l’album Absolute Power et partait en tournée Européenne durant un mois, avec Komah en ouverture. Les deux groupes se sont super bien entendu.

     Quelques mois plus tard, Pro-Pain revenait en Europe et je me retrouve alors encore en ouverture mais cette fois avec Resistance et ensuite Dark Sensation. En 2011, je reçois un coup de tel du Stage Manager de Pro-Pain me disant que le batteur est parti et que Gary allait surement me contacter. Deux semaines plus tard, je reçois un mail me disant que Pro-Pain cherche un nouveau batteur et a pensé à moi pour voir si ça m’interessait.

    Ma réaction:  A NON PEUT-ETRE!

    Et voila, trois ans après, deux albums studio enregistrés à leurs cotés et quelques tournées plus tard, je suis toujours là.

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    Toujours à propos de Pro-Pain , comment ce sont passés les enregistrements avec le groupe ? T’impliques-tu beaucoup dans les compositions du groupe ou est-ce plutôt Gary Meskil ( ndlr le leader historique du groupe ) qui s’occupe de tout ?

    Pour Straight to the Dome (2012 – Sunny Bastards) Gary a composé quelques titres mais dans l’ensemble Adam Philips a fait une grosse part du travail. Les squelettes étaient tous là et avec quelques répètes pour réarranger ce qu’il fallait, on était prêts.

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    Pour The Final Revolution (2013 – SPV Records, voir notre chronique) Gary a repris les choses en mains. Ca faisait presque 10 ans qu’il n’avait plus composé la majorité d’un album donc ici, il l’a senti comme ca et est arrivé avec un album quasi terminé.

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    Ensuite, même chose que pour STTD, quelques répètes on suffit à mettre les choses en place et à changer ce qui n’allait pas.

    Dans les deux cas, tout s’est passé dans une super ambiance, tout le monde était très professionnel et chacun savait ce qu’il avait à faire. En plus d’une bonne entente, les deux cd’s ont été enregistrés en Suisse dans un super cadre avec des gens très sympas. Vraiment difficile de faire mieux.

    Tu joues donc actuellement dans pas mal de groupes ( Pro-Pain, Resistance, Komah, Drakkar ). N’est-ce pas trop éprouvant de devoir jongler entre tous ces groupes ?

    Ouais en effet, parfois ça fait un peu beaucoup et ça peut devenir un vrai casse-tête pour s’organiser. Mais, on s’arrange toujours. Le marché musical étant ce qu’il est aujourd’hui, et ayant certaines ambitions, il faut jouer un max et parfois un seul groupe ne le permet pas.

    Une question sûrement pas évidente pour toi, mais de quel album dans ta déjà longue discographie es-tu le plus fier ? Et regrettes-tu d’avoir participé à certains projets ?

    Pour n’en citer qu’un, je pense que mon album préféré serait le premier enregistré avec Pro-Pain, Straight to the Dome. Simplement parce que WAW ! Fan du groupe depuis toujours, je ne pense pas avoir été plus fier que le jour et j’ai reçu cette galette avec un logo PRO-PAIN et ma tête à coté de celle de Gary.

    Passons à « l’instant promo ». Quels sont tes projets à court terme ? De nouveaux albums de prévus je suppose ?

    Plutot « busy » pour le moment. Drakkar vient de sortir son nouvel album Once Upon a Time…in Hell sur lequel j’ai fais les batteries et j’ai donc quelques shows alignés pour l’année avec eux.

    Egalement Resistance qui sortira son 5ème album The Seeds Within cette année. Une tournée au Royaume-Uni est prévue pour avril et quelques dates, festivals s’ajoutent de jour en jour.

    Emptiness sort son 4ème album Nothing but the Whole cette année également. Puis, avec Komah nous sommes actuellement en train de travailler sur le 3ème album qui devrait voir le jour en 2015.

    Pro-Pain est occupé de bouclé une tournée des festivals en juin/juillet et un petit voyage en Amérique du Sud est également prévu pour aout 2014.

    En rajoutant des sessions à droite à gauche et deux trois dépannage ici et là, l’année sera bien remplie.

    Tu tourneras pas mal ces prochains mois en Belgique , en Angleterre et en France notamment, as-tu envie de nous parler de certains concerts à venir qui te tiendraient plus particulièrement à cœur ?

    La tournée Anglaise risque d’être marrante, Resistance n’a plus tourné depuis un petit moment et l’équipe est plus qu’enthousiaste, on attend tous ça avec impatience.

    Egalement l’Amérique du Sud avec Pro-Pain cet été, ce sera une première pour moi donc c’est toujours un petit peu spécial.

    En parlant de concerts, quelle est à ce jour ta meilleure expérience live ?

    Brutal Assault Festival en République Tchèque avec Pro-Pain durant l’été 2013.

    Super organisation, un public d’enfer, et malgré la distance pas mal de potes présents. Un super moment!

    Pour terminer, as-tu des conseils aux jeunes musiciens belges qui rêvent de percer sur la scène internationale ?

    D’abord du boulot, essayer de se remettre en question de temps en temps et s’ouvrir à un maximum de choses. Forcer la chance et rencontrer un max de gens intéressants et absorber un max de conseils et SURTOUT y croire !

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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