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    Step Up 5 : All In de Trish Sie

    step up 5 affiche

    Step Up 5 : All In

    de Trish Sie

    Comédie musicale, Romance, Drame

    Avec Briana Evigan, Ryan Guzman, Alyson Stoner, Adam G. Sevani, Izabella Miko

    Sorti le 9 juillet 2014

    Critique :

    Excédés par les échecs répétés et les castings foireux, les danseurs de la troupe The Mob (cf. Step Up 4) décident de quitter Los Angeles, laissant Sean, leur leader, avec ses espoirs déçus. Ce dernier ne tarde cependant pas à retomber sur ses pattes puisque qu’avec son vieil ami Moose, ils décident de se présenter au Vortex, un concours de danse. Moose rappelle son ancienne crew à la rescousse et tous embarquent dans cette nouvelle aventure. Alors que commence une féroce compétition, Sean va découvrir qu’il est lui-même son plus grand adversaire et que ce qu’il y a à gagner pourrait dépasser le simple premier prix.

    De Step Up 1 à Step Up 5 

    Après Baltimore (Step Up 1 et 2), New-York (Step Up 3D) et Miami (Step Up 4), le dernier film de la série Sexy Dance prend ses quartiers à Los Angeles et Las Vegas. Le choix la ville du péché et du carton pâte n’est pas totalement anodin, la cité accueillant réellement de nombreuses compétitions de danse.

    On rempile donc dans l’esprit des trois films précédents. En effet, de Step up 1 à Step up 2, on était déjà passé du thème du clivage social à la Save the last dance – également du scénariste Duane Adler – à America Best Dance Crew sauce Coubertin, « l’important c’est de participer ». Comme le troisième film de la série, Step Up 5 cède à l’appel de la 3D. L’utilisation de celle-ci semble cependant difficilement justifiable si l’on exclut la projection d’une casquette, de trois poignées de sable et d’un jet de feu. De là à estimer que cela vaut la peine de nous faire loucher pendant deux heures, libre à chacun de décider.

    Côté casting, All in Vegas ressemble à une réunion des anciens : presque tous les acteurs du film ont participé aux précédents Step Up. Dans les rôles principaux, on retrouve ainsi : Sean (Ryan Guzman, Step Up 4) le bellâtre perfectionniste et sensible; Andie (Briana Evigan, Step Up 2), la belle danseuse à l’esprit d’équipe qui a connu les affres d’un genou brisé ; Moose (Adam G. Sevani, Step up 2, 3, 4) l’éternel ado à la dégaine de Michael Jackson. Parmi les rôles secondaires figurent également des têtes connues : les jumeaux Santiago (Martin et Facundo Lombard), Jenny Kido (Mari Koda), le robot autiste Madd Chadd (Chadd Smith), etc. Dans le centre du Vortex, la maîtresse de cérémonie, jouée Izabella Miko – la Coyote blonde qui dansait sur le bar #CoyoteUgly#années2000#nostalgie – et dont le personnage ressemble étrangement à celui d’Effie Trinket dans Hunger Games. Bref, pour le sang frais au casting et l’originalité, on oublie.

    « Less is more… »

    Sans grande surprise, l’intrigue et le jeu d’acteur se limitent, en faisant preuve de bonne volonté, à la mention « passable ». Pourtant, cela n’est en soi pas un problème puisque, en fin de compte, après quatre long-métrages, on connaît le contenu du kit Step Up.

    En réalité, ce qui plombe le film, c’est sa démagogie. Avec de la 3D collée à la rétine, de la musique plein les oreilles à chaque seconde et des chorégraphies démultipliées, le film est une débauche de moyens et une sur-stimulation permanente. Alors que les acteurs, avant tout danseurs, offrent une performance physique remarquable, le spectateur se sent blasé par un tel étalement de prouesses. La danse, le principal argument de vente du film, est partout sans être appréciable à sa juste valeur. La preuve, plus que la surenchère des battles, on retiendra la chorégraphie de Sean et Andie sur le carrousel, à l’ancienne. On aurait eu envie glisser à l’oreille de la réalisatrice Trish Sie : « Less is more… ».

    Heureusement, contrairement à Two fast, two furious, Step Up devrait s’en tenir à cinq films. Cela est juste et bon, car l’essoufflement est proche.

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