Mise en scène de René Bizac et Nathalie Huysman, avec Lazare Minoungou et Max Vandervorst. Du 27 septembre au 6 octobre 2018 à l’Espace Senghor.
Je suis un héros est un récit initiatique où un homme cherche le sens de sa vie. Coumba Jean-Denis, cavalier du Burkina-Faso cherche la lumière dans la nuit de son corps et de son esprit. En songe, l’Ancêtre apparaît et lui annonce sa mission: « Tu es un héros, Coumba, et tu dois partir ! ». C’est ainsi que débute son voyage.
Le cavalier traverse le Sénégal ainsi que la mer déchainée. Un héros, ça doit survivre, alors il survit et arrive à Anvers où il est accueilli comme un héros sans papiers, avec des menottes. Le bourgmestre le rencontre et lui donne une place de faire-valoir. Jean-Denis en veut davantage. C’en est assez de larbiner sur un cheval, dans un costume trop petit et dans une ville trop provinciale. Il faut viser plus haut. Un héros, ça doit aller à Paris.
Suite à une avalanche d’aventures et d’épreuves, Coumba se trouve dépossédé de son corps et de son identité. Il ne se comprend plus, il se perd à nouveau dans les ténèbres. Comme dans tout conte, la lumière resurgit. Coumba saisit finalement l’objet réel de sa quête et le champ des possibles s’ouvre à lui.
Cette histoire, à la façon d’un conte moderne, narre l’évolution d’un héros parmi d’autres qui cherche à trouver sa voie. Je suis un héros aborde la question de la migration ainsi que l’aspect multiculturel. La pièce raconte le parcours d’un voyageur, d’un migrant qui apprend à être un héros. Dans sa pièce, René Bizac expose le choc des cultures, les croyances, et les facettes de l’être humain avec un zeste d’humour et une belle créativité. Le musicien Max Vandervorst accompagne avec talent et originalité le discours de Lazare Minoungou. Le duo nous emmène dans cette aventure où chacun cherche à survivre, à jouer des pieds et des coudes pour réussir à être, tout simplement.