One shot
de Robert Orhel
Avec Ecija Ojdanic, Iva Babic, Barbara Nola, Enes Vejzovic
Critique :
Une balle perdue va nouer le destin de deux jeunes femmes : Anita, une inspectrice aussi heureuse dans sa vie privée que professionnelle et Petra qui doit supporter et aider sa mère alcoolique tout en gérant ses études. Anita et Petre apprennent qu’elles sont enceintes ce qui va faire basculer leur vie.
Durant tout le festival, le cinéma croate est à l’honneur. One shot est le premier long métrage du réalisateur Robert Orhel. En toute franchise, ce n’est qu’à l’instant où un lien se crée entre Anita et Petra que le film reprend de la consistance. Tout le début, même si bien fait, ne décolle pas. Du moins, il ne me parle pas. Petra apprend qu’elle est enceinte puis quelques temps après, elle tire ce coup de feu mortel. Arrivée de la police puis interrogatoire.
Du classique honnête sans plus, voir un peu lent. Il est évident que Petra avouera son geste alors ce pseudo doute planant est lassant. Anita, par contre, me touche bien plus, l’actrice a un visage atypique qui accroche la caméra. Elle est touchante en femme amoureuse d’un homme marié. Du film, c’est bien cette histoire qui apporte consistance et émotions. Arrive le moment où la carapace de Petra se fissure, elle gagne en douceur. À partir de là, d’une manière très délicate, les deux jeunes femmes se comprennent et se soutiennent.
Objectivement, ce n’est pas un mauvais film et sa qualité visuelle est bonne mais la manière dont il sera perçu par chacun dépendra du vécu de l’un et l’autre. Un bon film dans son ensemble, de facture correcte, un jeu d’acteur très bon mais qui manquera peut être d’un petit quelque chose pour saisir l’œil et l’esprit du spectateur.