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    Minuscule – La vallée des fourmis perdues

    minuscule affiche

    Minuscule – La vallée des fourmis perdues

    de Thomas Szabo et Hélène Giraud

    Animation

    Sorti le 26 février 2014

    Critique :

    Dans une paisible vallée, les reliefs d’un pique-nique déclenchent une guerre sans merci entre deux bandes rivales de fourmis convoitant le même butin: une boîte de sucres ! C’est dans cette tourmente qu’une jeune coccinelle estropiée va se lier d’amitié avec une fourmi noire et l’aider à sauver son peuple des terribles fourmis rouges…

    En 2006, Thomas Szabo et Hélène Giraud étaient loin d’imaginer que leur petite idée de série deviendrait un jour l’objet d’un long métrage destiné à l’écran géant. Et pourtant, près d’une centaine d’épisodes plus tard, Minuscule se prête au jeu du cinéma sous le titre à rallonge : Minuscule – La Vallée des fourmis perdues.

    Histoire d’amitié improbable entre une fourmi et une coccinelle, sorte de fable qui ravirait sans nul doute Jean de la Fontaine, les deux cinéastes français nous propulsent dans la vie romancée des insectes qui nous entourent quotidiennement.

    Mouches, fourmis, araignées et autres coccinelles de synthèse sont intégrées dans des prises de vues réelles, communiquant à coup d’onomatopées soutenues par un savant mélange de bruitages biologiques et mécaniques. Un véritable métissage burlesque qui parcourt les codes de divers genres du cinéma populaire, du film d’aventure au péplum en passant par la comédie et le dessin animé, avec une maîtrise détonante.

    L’animation, simple mais diablement efficace, sublimée par la bande originale énergique de Hervé Lavandier, ne manquera pas de retenir l’attention des plus petits mais peinera peut-être à convaincre un public adulte souvent plus réticent (à tort) à l’idée de s’émerveiller devant un long métrage totalement muet.

    Minuscule – La Vallée des fourmis perdues est au final un Microcosmos sur-boosté au burlesque et à l’aspect poétique certain qui en étonnera plus d’un et qui mérite sa place parmi les grands du cinéma d’animation. Sans (trop) paraphraser l’un de nos célèbres compatriotes mélomane, ce film a sans conteste quelque chose de « fourmidable ».

    Quentin Geudens
    Quentin Geudens
    Journaliste du Suricate Magazine

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