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    Hotel Artemis, gangsta’s paradise

    Hotel Artemis
    de Drew Pearce
    Action, science-fiction
    Avec Jodie Foster, Sterling K. Brown, Sofia Boutella, Dave Bautista, Jeff Goldblum
    Sorti le 25 juillet 2018

    Dans un Los Angeles d’anticipation – en 2028, pour être précis – Jean Thomas est une infirmière qui tient d’une main de fer un hôpital secret, l’Hotel Artemis, destiné à soigner les criminels les plus dangereux qui soient et régit par un code strict permettant aux résidants de vivre leur convalescence en toute sérénité. Mais un soir, tandis que de violentes émeutes font rage dans les rues de L.A., l’arrivée en catastrophe de deux frères braqueurs après un casse raté, et l’escouade de mafieux armés jusqu’aux dents qui les poursuivent en vue de récupérer un objet précieux qu’ils ont malencontreusement dérobé, met à mal la relative quiétude de ce charmant havre de paix.

    Autant le dire tout de suite, l’affiche de ce thriller d’anticipation est plutôt alléchante, par le casting qu’elle propose – Jodie Foster, Jeff Goldblum ou encore Dave « Drax » Bautista – et par son aspect résolument kitsch, prédisant un spectacle étrange et décomplexé, peut-être légèrement décalé. Il n’en est malheureusement rien puisque Hotel Artemis ressemble en réalité à l’ébauche d’une série B prévue pour l’exploitation en DVD ou en VOD, et gonflée à bloc par une production disproportionnée, emmenant dans son sillage des acteurs dont on se demande ce qu’ils sont allés faire dans cette galère.

    Il y a bien derrière tout cela un petit parfum de post-Tarantino, post-Carnahan, etc., mais cet aspect ne fait que rajouter au malaise global que provoque le film, produit informe, pompier et boursouflé qui peine à trouver un ton propre et à réellement démarrer, après ce qui apparaît comme une longue heure de mise en place laborieuse. On sent pourtant une certaine ambition dans le chef du réalisateur et scénariste Drew Pearce : celle de proposer une sorte de huis-clos d’action dans ce lieu bizarroïde créé pour l’occasion. Mais, encore une fois, cette occasion est manquée, puisqu’elle donne involontairement l’impression que les extérieurs ne sont pas filmés faute de moyen.

    Reste le plaisir fugace de revoir la plutôt rare Jodie Foster à l’écran ou le cabotin magnifique Jeff Goldblum, dans un rôle malheureusement trop court et désespérément inconsistant. Il y a définitivement très peu à se mettre sous la dent dans cet Hotel Artemis, aussitôt consommé, aussitôt digéré et oublié.

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